Photo de Denis Darzacq / Agence VU
Que signifie « populaire » ? L’art contemporain est-il définitivement soumis au verdict de l’élitisme ? Après la maison Folie Wazemmes de Lille et le Triangle de Rennes, le Centre d’arts plastiques de Saint-Fons remet la pratique artistique au coeur du débat en redonnant la «parole» aux artistes Sur une proposition de Roberto Martinez, cinq plasticiens choisissent l’espace public pour répondre à ce double qualificatif de « populaire populaire », en s’attachant moins à son acception première, qu’au potentiel de décalage qu’il autorise à chacun dans un second temps. « Populaire populaire, Saint-Fons » présente donc des oeuvres qui, par la spécificité de leur langage, engagent une réflexion sur la place de l’artiste dans notre société, sur l’inscription de l’art dans le quotidien, dans l’espace des représentations et dans «l’en commun» cher aux sociologues ou aux philosophes. En cette période transitoire du Centre d’arts plastiques, en attente de son nouveau lieu d’exposition, les artistes ont choisi de concevoir une oeuvre pour un contexte urbain spécifique et éminemment « populaire », en l’occurrence une série de vitrines de magasins dans la rue centrale de la ville. Plutôt qu’une prise de possession spectaculaire, ils choisissent de s’insérer plus discrètement dans l’espace public, d’en contaminer certains codes marchands et publicitaires pour mieux les détourner et les questionner.
(Roberto Martinez, Anne Giffon-Selle)
SUR UNE PROPOSITION DE ROBERTO MARTINEZ, ÉGALEMENT INVITÉ AU SEIN DE UN NOUS PAR HOU HANRU À LA BIENNALE DE LYON
EN COLLABORATION AVEC
LE TRIANGLE DE RENNES,
L’ASSOCIATION DES COMMERÇANTS ET DES ARTISANS DE SAINT-FONS
LE CENTRE SOCIAL ARC EN CIEL
EN RÉSONANCE AVEC
LA BIENNALE DE LYON