Centre Georges Pompidou 19 Rue Beaubourg 75004 Paris France
Cette exposition offre un panorama exceptionnel de la photographie surréaliste, en rassemblant près de 400 œuvres.
Une large sélection des plus belles épreuves de Man Ray, Hans Bellmer, Claude Cahun, Raoul Ubac, Jacques-André Boiffard et Maurice Tabard sera réunie aux côtés d'images inédites, révélatrices des nombreux usages surréalistes de la photographie : publications dans les revues ou les livres d'artistes, publicités, collections d'images, fascination pour le document brut, photomatons, photographies de groupe...
L'événement révèle au public des corpus méconnus de collages d'artistes renommés tels Paul Eluard, André Breton, Antonin Artaud ou Georges Hugnet, les jeux photographiques de Léo Malet ou Victor Brauner et met en lumière des personnalités comme celles d'Artür Harfaux ou Benjamin Fondane.
Plus de vingt ans après Explosante fixe, l'exposition de Rosalind Krauss et Jane Livingstone, La subversion des images veut questionner les utilisations de la photographie et de l'image animée par les surréalistes et présenter au public une culture photographique du surréalisme. Chacune des neuf salles de l'exposition propose, autour de concepts-clés, de croiser les travaux des artistes avec les différentes applications qui en ont été faites. Les notions essentielles du mouvement surréaliste ont, en effet, trouvé dans la photographie leur expression la plus directe.
L'exposition propose également une série de films et de courts-métrages réalisés par des artistes surréalistes, Luís Buñuel, Man Ray ou Germaine Dulac.
À partir du 23 septembre 2009, l’exposition La subversion des images, surréalisme, photographie, filmoffrira un panorama exceptionnel de la photographie surréaliste qui rassemblera près de 400 oeuvres. Une large sélection des plus belles épreuves de Man Ray, Hans Bellmer, Claude Cahun, Raoul Ubac, Jacques-André Boiffard, Maurice Tabard sera réunie aux côtés d’images inédites, révélatrices des nombreux usages surréalistes de la photographie : publications dans les revues ou les livres d’artistes, publicités, collections d’images, fascination pour le document brut, photomatons, photographies de groupe...
L’exposition permettra au public de découvrir des corpus méconnus de collages d’artistes renommés tels Paul Eluard, André Breton, Antonin Artaud ou Georges Hugnet, les jeux photographiques de Léo Malet ou Victor Brauner et mettra en lumière des personnalités comme celles d’Artür Harfaux ou Benjamin Fondane.
Plus de vingt ans après Explosante fixe, l’exposition de Rosalind Krauss et Jane Livingstone, La subversion des images veut questionner les utilisations de la photographie et de l’image animée par les surréalistes et présenter au public une culture photographique du surréalisme.
Chacune des neuf salles de l’exposition proposera, autour de concepts-clés, de croiser les travaux des artistes avec les différentes applications qui en ont été faites. Les notions essentielles du mouvement surréaliste ont, en effet, trouvé dans la photographie leur expression la plus directe.
Le parcours de l’exposition permettra de découvrir, autour de ces points d’ancrage, la richesse et l’hétérogénéité du travail des surréalistes: L’action collective retracera l’histoire du groupe à travers des clichés ludiques ou sérieux issus de séances collectives organisées ou de photomatons;
Le théâtre sans raison dévoilera les mises en scène joyeuses ou parodiques, érotiques ou grinçantes, qui traduisent le théâtre de l’absurde cher aux surréalistes ; Pulsion scopique montrera le désir du Voir et l’«histoire de l’oeil» à travers l’utilisation du gros plan; Anatomies de l’image présentera les modifications apportées à l’image par surimpressions, solarisation ou jeux de chimie qui s’inscrivent dans la dimension subversive du travail des surréalistes.
En se concentrant sur la première génération d’artistes surréalistes, l’exposition présentera les oeuvres qui constituent le laboratoire de leurs pratiques artistiques et les chemins qu’emprunta la diffusion de leurs idées novatrices. Ces oeuvres fulgurantes ont révolutionné la représentation de l’artiste et de son travail.
L’exposition proposera également une série de films et de courts-métrages réalisés par des artistes surréalistes, Luís Buñuel, Man Ray ou Germaine Dulac.
Un catalogue, «La subversion des images, surréalisme, photographie, film», reproduisant la totalité des oeuvres de l’exposition et incluant une anthologie de textes surréalistes sur la photographie et le cinéma, est publié par les Éditions du Centre Pompidou.
La visite s’ouvre avec l’action collective, creuset de la mythologie du surréalisme. Entre 1920 et 1940, les rituels de réunions et des séances photo sont nombreux et les prises de vues improvisées ou, au contraire, soigneusement préparées qui en résultent, constituent une véritable activité collective pour les surréalistes. Ludiques ou sérieux, ces clichés retracent une histoire du groupe en images et mettent en lumière l’importance du collectif chez les surréalistes.
C’est ensuite le théâtre sans raison où l’objectif devient le cadre d’une scène de théâtre qui établit un dialogue avec le spectateur. Les mises en scène joyeuses ou parodiques, érotiques ou grinçantes traduisent un «théâtre de l’absurde» cher aux surréalistes.
La salle 3, Le réel, le fortuit, le merveilleux présente des clichés de scènes de rues, des vues de vitrines et du quotidien: à la suite des travaux d’Atget, la ville devient pour le photographe surréaliste le lieu privilégié du surgissement d’un fantastique moderne. Mannequins, vitrines, objets sont autant de trouvailles merveilleuses, fruit du hasard. Saisi par l’oeil mécanique, le réel gagne en étrangeté.
La visite se poursuit dans la salle 4, La table de montage, consacrée aux photomontages et photocollages : voir le multiple en un seul coup d’oeil. Myriades d’images, constellations d’icônes, rencontres fortuites ou non, le collage-montage est ici présenté comme une activité de déconstruction du réel, jouant sur la collision des formes et des sens.
La salle 5, Le Modèle intérieur plongera le visiteur dans les mystères de l’esprit. Si le surréalisme est avant tout une alliance de l’art et de la vie, il cherche aussi à traduire en images certaines formes d’expérimentations comme le mediumnisme, l’hypnose ou la psychanalyse. Cette iconographie abstraite, traduction de l’évocation des rêves et des phantasmes qui s’exprime par des effets expérimentaux ou encore par des mises en scène qui sont autant d’allégories de l’âme.
La salle 6, Pulsion scopique nous ouvre l’univers de Georges Bataille mais aussi dans celle d’André Breton, de l’«Histoire de l’oeil» au désir de voir : du scientifique au pornographique, le gros plan y devient l’instrument privilégié d’une métamorphose du réel, jusqu’à l’étrangeté, au dégoût et à la fascination.
La salle 7 aborde la notion centrale du mouvement animé par André Breton, L’Écriture automatique.
Nombreuses sont les techniques et pratiques photographiques qui convoquent la dynamique profonde de l’automatisme: le hasard avec les accidents chimiques, les alliances fortuites, les associations réfléchies, les effets de montage, l’instantanéité. La photographie automatique, en équivalent de l’écriture automatique, illustre la recherche perpétuelle du renouvellement de l’inspiration par une mobilisation de la surprise.
Anatomie de l’image en salle 8 traite de la façon dont le corps humain devient pour les photographes, le laboratoire de cette «beauté convulsive» chère à André Breton: surimpressions, solarisation, déformations visuelles, jeux sur la chimie de l’image engendrent une esthétique de l’inhumain où s’entremêlent désir et souffrance.
Enfin, la salle 9, Du bon usage du surréalisme, explore l’impact de la photographie surréaliste dans ses différentes applications comme les publicités ou la mode. Dès les années trente, les revues de mode deviennent en effet un des laboratoires de la vulgarisation du surréalisme avant que la publicité ne s’empare de ce lexique pour frapper les esprits.