Mars 2011 - David Sauveur en Libye© Kosuke Okahara
Agé de 37 ans, Le photographe de l'agence VU' David Sauveur (http://www.agencevu.com/photographers/photographer.php?id=75) est depuis une quinzaine de jours dans le coma à l'hopital de Perpignan. Brutalement agressé le 3 août, son pronostic vital reste engagé.
Né à Dinard, David Sauveur, qui avait couvert l'Afghanistan, Israël, la Palestine, le Liban, les Balkans ou encore la Sierra Léone, prenait quelque jours de repos à Collioures (Languedoc Roussillon). Alors qu'il se promène en ville le 3 août, aux environs de 2 heures du matin, il est agressé par un homme fortement alcoolisé. Frappé à la tête, il s'effondre, son agresseur en profitant pour lui voler son appareil photo. Alors qu'il se relève pour le réclamer, il est de nouveau frappé par l'agresseur et un complice, qui s'échappent avant l'arrivée de la gendarmerie. Agés d'une vingtaine et d'une trentaine d'années, ils seront finalement rattrapés, présentés au procureur et incarcérés.
«Les médecins ne peuvent pas se prononcer. Son état est toujours extrêmement critique. Le pronostic vital est engagé. Rien ne permet pour l'instant d'espérer qu'il nous revienne», a confié mercredi 17 juillet sa mère au quotidien L’indépendant. Elle souhaite que le festival Visa pour l'Image de Perpignan, qui ouvre le 28 août (http://www.actuphoto.com/18958-23eme-festival-international-du-photojournalisme-visa-pour-l-image.html), lui rende un hommage public. L'organisateur de l'évènement, Jean-François Leroy, déplorait lui aussi l'agression - «Ce qui est arrivé à David est absolument dramatique. Ignoble, révoltant, scandaleux» - mais cherchait à garder son optimisme : «La question d’un hommage est prématurée. Que je sache, David est en vie!»
En attendant plus d'information sur l'état de santé de David Sauveur, que Christian Caujolle décrivait comme «tiraillé entre son envie de témoigner des chaos du monde et des recherches plus plastiques sur le paysage et la ville», on méditera les paroles du photographe Philippe Blenkinsop, qui se disait «plus inquiet au contact d'une effusion de violence en France que sur un champ de bataille lointain»...
Actuphoto, le 22 août 2011.