Les « Figures déliées sur un fond sans fond » d’Yves Rozet apparaissent et disparaissent au gré des rêveries d’une pensée intime et non visible.
Chaque image, réunie dans cet ensemble - une trajectoire à plusieurs entrées - nous introduit dans cette intimité délicate et silencieuse, dévoilée par fragments. Fragments du réel. Fragments fictionnels.
Instants évoqués, effleurés.
La photographie se fait outil de la pensée visuelle. Pour retenir, pour créer ces images vues intérieurement, rêvées, imaginées, rappelées par un processus fractionné, errant...
Les photographies d’Yves Rozet sont composées avec une précis...
Yves Rozet est né à Lyon en 1953.Diplômé de l’E.N.S.A.D. (Paris) et de l’Institut d’Études Théâtrales (Sorbonne Nouvelle), il vit à Paris et enseigne depuis 1984 à l’école des Beaux-Arts de Saint-Étienne.
Depuis 1980, successivement avec ses réalisations Écho(s) d’image(s), 1982-1984, Identité(s) partition(s), 1984-1986, Utopie(s) – une promesse de bonheur, 1986-1989, Il Mirabile, 1987-1990, et D’étranges devenirs à nouveau, 1990-1993, il tente, utilisant l’écriture en palimpseste et en feuilleté d’images, de déliter le réel, d’aggraver en quelque sorte son irréalisation photographique. Pouvoir de suggestion d&r...
L’intérêt pour le corps demeure majeur pour les artistes contemporains. Ils explorent de nouvelles manières de le représenter, cette exposition propose le regard croisé de 7 artistes : Marc Le Mené, avec ses compositions raffinées, Ernestine Ruben ses cadrages insolites, ou Joyce Tenneson, avec ses atmosphères énigmatiques colorées qui offrent un réalisme plein de poésie et de sensualité. Jan Saudek, par ses mises en scène jouant sur l’étrangeté, et Yves Rozet, par ses superpositions d’images, donnent à voir l’univers de leurs fantasmes érotiques. Le corps lui-même peut devenir support de l’œuvre, intégré à diverses matières :...
« Les photographies d'Yves Rozet sont particulièrement silencieuses. Énigmatiques aussi. Elles s'assemblent en polyptique à la beauté d'emblée évidente, mais à la signification toujours en retrait. Poèmes visuels qui jamais ne s'articulent en discours mais toujours demeurent ouverts, insaisissables, incomplets. L'image est comme une buée qui s'évanouit, un ensemble de surface plissées et flottantes, un reflet de matière pris dans les rets de l'imaginaire. L'image ne cesse ainsi de « passer » : d'un cadre à l'autre, de présence en absence, de la couleur au noir et blanc, d'aujourd'hui à hier, d'un fragment l'autre... Comme les nomme lui même le photographe, ses figures sont « déli&e...
« Les photographies dʼYves Rozet sont particulièrement silencieuses. Énigmatiques aussi. Elles sʼassemblent en polyptique à la beauté dʼemblée évidente, mais à la signification toujours en retrait. Poèmes visuels qui jamais ne sʼarticulent en discours mais toujours demeurent ouverts, insaisissables, incomplets. Lʼimage est comme une buée qui sʼévanouit, un ensemble de surface plissées et flottantes, un reflet de matière pris dans les rets de lʼimaginaire. Lʼimage ne cesse ainsi de « passer » : dʼun cadre à lʼautre, de présence en absence, de la couleur au noir et blanc, dʼaujourdʼhui à hier, dʼun fragment lʼautre... Comme les...
L'appréhension des images photographiques dans le travail présenté ici est inséparablement physique et mentale. Ces images riches de concret exhibent tout d'abord leur poids ou légèreté puis s'épanouissent dans les textures, couleurs et lumières.
Faites de rencontres, de croisements, d'une multitude de signes et d'évènements, les images relèvent ainsi de « temps-superposés » – couches hétérogènes de plusieurs mémoires. Constamment en mouvement par les métamorphoses et métaphores successives (induites par les passages d'une strate de mémoire à l'autre), les images se chargent, acquièrent une certaine densité et en un même temps se vident d'elles-mêmes.
Ces « images-dépôt », si on peut les nommer ainsi, sont en quelques sorte une pensée visuelle : va-et-vient, glissements const...
Lʼappréhension des images photographiques dans le travail présenté ici est
inséparablement physique et mentale. Ces images riches de concret exhibent tout dʼabord leur poids ou légèreté puis sʼépanouissent dans les textures, couleurs et lumières.
Faites de rencontres, de croisements, dʼune multitude de signes et dʼévènements, les images relèvent ainsi de « temps-superposés » – couches hétérogènes de
plusieurs mémoires. Constamment en mouvement par les métamorphoses et
métaphores successives (induites par les passages dʼune strate de mémoire à
lʼautre), les images se chargent, acquièrent une certaine densité et en un même
temps se vident dʼelles-mêmes.
Ces « images-dépôt », si on peut les nommer ainsi, sont en quelques sorte une
pen...