Jean-Charles Hue pratique l’immersion dans des communautés ou des groupes de personnes constitués. Ces immersions lui permettent de filmer dans le temps des personnes et des situations, rushes à partir desquels il réalise ensuite des films qui peuvent prendre la forme de courtes vidéos présentées dans des lieux d’exposition comme de longs métrages qui sortent en salles de cinéma. Il réalise notamment plusieurs films dans un groupe ethnique yéniche où il a retrouvé ses origines, comme Y’a plus d’os (2007), La BM du Seigneur (2010) ou Mange tes morts. Tu ne diras point, récompensé par le prix Jean-Vigo en 2014 et le prix France Culture cinéma des étudiants en 2015. Ses films s’apparentent à des documentaires ou à de pures fictions, souvent à la limite de...
Depuis quelques années, Jean-Charles Hue partage des instants de vie truculents avec une famille Gitane/Yenniche. La fréquentation régulière de cette famille en marge est devenue comme un appel d’air dans sa vie. Jean-Charles Hue nous introduit dans des mondes tenus à l'écart et qui se tiennent aussi tout autant délibérément à l'écar.
L’Espace Croisé a produit sa dernière vidéo, Tattoo Fight, réalisée en 2011 aux Pays-Bas. Dans une cave, deux hommes s’affrontent par tatouages interposés. Ils ont posé entre eux, un verre d’eau dans lequel flotte une aiguille enduite de graisse qui indique le Nord comme un compas. Ils présentent leurs tatouages à l&...
Jean-Charles Hue est le second artiste invité à confronter son travail au format d’exposition inédit de l’auditorium du CCC : dans cette salle noire, les œuvres apparaissent successivement sur une surface de projection au cadre fixe et unique.
« Les gitans, lors de leurs voyages, réalisaient une carte routière avec des bouts de laine. Les femmes mettaient alors bout à bout ces fils de longueur et de couleur différentes, et chaque repère visuel aperçu sur le bord de la route correspondait à un nœud. Tous ces codes détenus par la laine racontent le parcours lors de ce voyage, et peuvent être consultés et suivis comme guide par la suite. Mais ce qui me plaît dans cette pelote, c’est qu&rsquo...
Couper la viande c'est un art
« J'ai le sang pour tuer une vache mais pas un chien ! D'un geste rapide et sûr le boucher détache les couilles du taureau et redonne un coup d'affûtage sur la lame de mon couteau. Les deux gros oeufs blanc rebondissent sur le sol rougi avant d'atterrir dare-dare entre les mains d'une jeunette. Elle porte un t-shirt rouge sur lequel est inscrit le nom de Jorge Hank, le maire de Tijuana, à qui elle s'empresse d'apporter les deux gourdes à semence, son plat préféré. C'est bon pour l'amour sexuel... Ses dix-neuf enfants le prouvent. Jorge c'est mon pote, au moins pour toute la journée. Alors cette fois personne ira me miser. Tu veux pas que j'filme les taureaux morts ?! j't'emmerde ! Aujourd'hui je suis avec Jorge Hank. Tu veux...