La transparence suggère de prime abord la pureté, la clarté, l’honnêteté, la fluidité, la translucidité, l’inconsistance, la quintessence, l’évanescence... Sa consonance est très évocatrice : le mot traîne un peu, revient sur luimême dans un petit jeu de miroir. Il semble coupé en deux et relié par un fil ténu comme si la première syllabe appartenait un monde indéfini, indéterminé, et la deuxième venait donner corps à ce qui n’en avait pas l’instant auparavant.
La transparence suppose qu’il y a un au-delà et un en-deçà de l’apparence.
Prise dans le sens de ce qui transparaît, elle exprime le moment de flot...
Telle des poupées russes (pour adultes avertis) les photographies d’Edouard de’ Pazzi sont composée de plusieurs effigies qui revêtent chacune le même visage dans une forme différente. Elles occupent trois des salons de la Galerie Huit. Bien que l’artiste poursuive les mêmes thèmes ténébreux qu’il a explorés avec tant de succès dans son exposition « Memento Mori », il s’est laissé captiver par des égéries de passage et entraîner vers d’autres univers plus charnels, sous l’effet de cette dichotomie propre à la nature humaine, divisée entre Eros et Thanatos.
« Les muses revêtent les atours que les dieux leur ont donnés pour élever...
Le titre de cette exposition fait allusion à cette conscience intime, archaïque de l’éphémère, en même temps qu’à ces représentations picturales, symboliques, de notre condition de mortels, que les Anciens gardaient à la vue pour s’en pénétrer l’esprit, et que les historiens d’art et les moralistes appellent les « vanités ».
Ces photographies ont été réalisées pour la plupart ces six dernières années. Elles font partie d’une collection d’images, élaborées ou spontanées, accumulées au cours du temps comme autant de sentiments, de sensations, de visions fantasmatiques, fantasmagoriques puisées dans la nappe sout...
10 c’est le nombre de bougies que le FEPN va poser cette année, sur un gâteau d’ anniversaire que tous les amis du Festival sont invités à venir partager durant cette fête de la photographie du 7 au 16 mai 2010.
25 regards posés sur le corps pour l’approcher, l’interroger, le transformer ou le magnifier par les vingt cinq photographes qui investiront cette année les cimaises du Festival, dans les deux communes partenaires.
Arles et les Baux de Provence consacreront des auteurs aux parcours reconnus, comme Edouard de’ Pazzi, notre invité d’honneur au travail profond et sans concession ou Jacques Renoir, l’invité des Baux, un homme du sérail, mais aussi des signatures montantes.
L’occasion de s’ouvri...
De l'écriture à l'image, Edouard de'Pazzi a suivi un itinéraire atypique qui l'a mené à la photographie. Pour la “Vitrine” de la Maison Européenne de la Photographie, il a spécialement conçu un accrochage qui mêle différents travaux réalisés entre 2001 et 2006. Promeneur existentiel, Edouard de'Pazzi est un collectionneur d'images, élaborées ou spontanées, accumulées comme autant de sentiments, de sensations, de visions. De ce corpus photographique, il se nourrira a posteriori pour composer des diptyques ou des séquences. Les objets, les corps, les lieux, qui émergent de ce processus idéatif, flottent dans un espace et un temps volontairement indéfinissables et indéterminés, invitant le spectateur à se perdre pour mieux se retrouver.
Attaché à la mémoire, Edouard de'Pazzi intitule cet ensem...