Antoine Bruy, né le 6 octobre 1986 dans le nord de la France, découvre la photographie à 15 ans. Il débute sa formation à l’Institut St Luc de Tournai, en Belgique et obtient sa maturité en 2006 (Certificat d’Enseignement Supérieur Secondaire.) Il quitte alors Lille pour voyager en auto stop à travers la France rurale. Les périgrinations et les rencontres fortuites l’amènent à dépasser les frontières jusqu’à la porte du désert marocain : Ouarzazate. Cette expérience nourrit une quête profonde d’exploration de territoires authentiques, rustiques, à l’Humanité brute.
Il s’engage durant une année dans une mission de volontariat en Macédoine. Cette immersion l’invite à explorer de près Shuto Orizari (Shutka), une municipalité de la capitale Skopje. Il y rencontre une famille rom avec laquelle il tisse des liens pérennes, marquant ses premières approches dans le genre documentaire. Ce voyage lui donne à ressentir et observer le contraste ténu entre modes de vie en autogestion, pourtant contraints par la géopolitiqueet les questions sociales et culturelles.
Après un rapide passage à La Cambre de Bruxelles, il repart un an à la découverte du bush australien. Il parcourt plus de 3000 km en bus ces écozones de savanes occidentales, forêts, aires agricoles faiblement peuplées et participe à la vie de différentes « cattle stations ». Le woofing lui permet cette démarche d’observation participante dans les ranchs australiens et les petites villes minières perdues dans l’outback.
A son retour, il est admis au Centre d’Enseignement Professionnel de Vevey, en Suisse. Les deux années de formation supérieure en photographie sont un tremplin pour mettre en lumière différents projets : en 2010, il expose au VFG le projet « Transit » autour des centres de requérants d’asiles suisses ; il donne également à voir au PhotoForumPasquArt de Bienne, une série sur les maisons closes hélvétiques, intitulée « Staged desires ». En parralèle, il entame un travail : « Les maquis », traitant des personnes en rupture avec la société urbaine et de consommation.
En France, il présente la série « En Friche » sur le bassin minier du Nord-Pas-De-Calais, aux Transphotographiques édition2011 ; également exposée en Pologne lors du festival Transfotografia et aux journées photographiques de Bienne.
Depuis, trois projets sont en cours : « Scrublands », présenté en Pologne, en France et en Allemagne, s’inscrivant en continuié du propos « Les maquis » ; « One-to-One Scale », financé par la bourse Imaginaid autour du développemet urbain en Chine et « Behind the Bushes » sur la commnauté rom, nominé dans la catégorie reportage pour le EWZ selection.