Anabell Guerrero #Photographe
Née à Caracas (Venezuela), elle vit et travaille entre la France et le Venezuela depuis 1986. Elle structure sa réflexion photographique autour de projets tels que le corps, travaillé par le biais de transparence et de déformations, le paysage intérieur, dans Ultimes Limbes (1992); l'exil, les déplacés dans « Les réfugiés » (1997) et « Aux frontières» (2002).
C'est à partir d'un travail intitulé « introuvable Amérique » commandé par le journal Le Monde en 1992, qu'elle développe postérieurement le thème sur l'île de Marguerita et la côte Vénézuélienne, en photographiant ses habitants, sa géographie corporelle et ses instants de vie. Cette démarche aboutit avec le travail « Tropique-tropisme »(1994). C'est avec une obstination sereine et une rigueur mesurée qu'elle réalise à la frontière du Venezuela et de la Colombie la série «Totems, à la frontière» (2000) et «Terre de rêves» (2004). Avec ces travaux, elle ouvre des perspectives qui renouvellent ses propositions sur l'exil, les réfugiés, la vie entre deux mondes, à la frontière.
Actualité Le Prix Edouard Glissant 2012 decerné à Anabell Guerrero
L'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, en partenariat avec l’Institut du Tout-Monde et la Maison de l’Amérique Latine, a créé en 2002 le Prix Édouard-Glissant pour honorer une œuvre contemporaine en affinité avec l'esprit du poète et philosophe de la Relation.
Le Prix est décerné chaque année par un comité scientifique. Il est remis officiellement au lauréat lors d’une journée organisée autour de son œuvre. Une bourse d’étude de 5000 € est attribuée, dans ce même esprit, à un(e) doctorant(e) de l’université.
Le 10e prix Glissant (2012) a été décerné exceptionnellement à deux ...Exposition Les Caraïbes invités aux Photaumnales 2017 La 14° éditions des Photaumnales met cette fois à l'honneur les artistes des Caraïbes. Cet automne à Beauvais l'exposition regroupera plus de 30 photographes, avec des images tant historiques que contemporaines de Guadeloupe et de Martinique. Activités humaines, traditions industrielles, paysages et questionnements identitaires, sociétales et environnementales dresseront un panorama de la diversité des îles.
© Robert Charlotte
Les photos concernent plusieurs régions. Pour la collection couleur du pays, ont participé : Armand Benoît-Jeannette du Musée d’Histoire et d’Ethnographie de Martinique, Denise Colomb du Ministère de la Culture / Médiathèque de l’Architecture et du Patr...Exposition « Voces del mundo, Deslocalización » de Anabell Guerrero, à la galerie H2O
A, R. Matas, en pensée
Ici la terre a disparu.
Et avec elle, les racines, pierres sèches au soleil, glaneurs dans les montagnes. Ici les yeux sont bouche bée. Et voici des mains. Des mains et des pieds. Nervurés. Mains de cuisinières, mains de mères. Expressives. Chaudes. Le projet Voix du monde d’Anabell Guerrero est né à Evry, Essonne, France. D’Evry pourtant, on ne verra rien. Allons. Destination grande couronne, banlieue sud de Paris. Par la ligne D du RER, prendre un train au départ de la gare de Lyon. Descendre à Evry-Courcouronnes. Attraper au hasard un bus pour la place Jules Vallès. Pas de kiosque à journaux, pas de petit café.
Cette ville est le comble du montage urbanistique et architectural...Exposition « La ville des colonnes » d'Anabell Guerrero à la galerie Lina Davidov
Por Cuba
On dit d'elle que c'est une ville qui attend son heure. Que c'est une question d'années, de mois peut-être. Ce sont les agences de voyage qui l'affirment pour mieux la vendre, juste avant la bascule, la chute, juste avant la défiguration.
La Havane est mourante, elle feint de l'ignorer, ou presque. Le délabrement fait partie du décor. Le peuple, les touristes, les voyageurs vivent avec, certains en font jouissance.
On rit et on pleure à la fois de cet état d'oubli de soi et de béatitude prolongé dans lequel semble avoir plongé la perle cubaine, nous répétant à l'envi, où commence et s'achève la mémoire de la ville, que garder, que ravaler, que d&e...Exposition Anabell Guerrero expose « Voix du monde » et « Frontera » au Festival Latinoamericain de Biarritz
A quoi ressemble une frontière ?
Un mont derrière un mont. Arrête. Col. Rivière. Mur. Segment de route. Rideau d'arbres. Plein champ. Cicatrice. Lèvre.
La frontière, d'un bord à l'autre, est à la fois cette blessure dans la terre, et la promesse d'un abri. Même invisible, la frontière porte un nom-majuscule. C'est un topos, à double sens : un vrai lieu, nommé, et un lieu commun. Aux confins du Venezuela et de la Colombie, la ville-frontière d'Anabell Guerrero porte le nom de Saint Antoine. San Antonio del Tachira. Elle est loins d'être tranquille.
Ciudad herida.
Dans l'état de Tachira, à l'occasion d'un parcours photographique sur les pas du Libertador Sim...Exposition Blues, Happy Bleus ! Texte à venir...Exposition Anabell Guerrero - La Peau, La Carte et L'Autre La photographe Anabell Guerrero est née à Caracas.
Il y a vingt ans, elle émigre à Paris, là, elle écoute avec les yeux et regarde avec les mains. Ce doit être cela qui lui permet de percevoir le non-dit et de révéler l'invisible.
Comment y parvient-elle ? Littéralement en s'introduisant dans les plis de la peau de ses merveilleux “sujets“ photographiques ; en enquêtant à partir d'un proche/lointain sur les signes que le temps et les mouvements dans l'espace ont gravés dans la graine de l'épiderme.
Le corps-univers intime que Guerrero a choisi de mettre au centre de son aventure artistique n'est toutefois pas un corps de nature privée, mais plutôt d'ordre publique ou politique qui parcourt les géographies contemporaines. Celui de l'émigré, du réfugié ou de l'exilé forcé par les réa...Exposition ANABELL GUERRERO aux Chroniques Nomades de Honfleur
Festival CHRONIQUES NOMADES à Honfleur aux Greniers à Sel de 11h à 19h.
www.chroniquesnomades.com
Anabell Guerrero, Totems à la frontière
Durant quatre années, Anabell Guerrero s'est immergée dans l'univers des Indiens Wayùu qui peuplent la péninsule semi-désertique de la Guajira, partagée depuis le XIXesiècle entre le Venezuela et la Colombie. Entre plaine aride et montagne desséchée, cinquante mille Guajiro, comme les nomment les Occidentaux, vivent en contact de plus en plus étroit avec «la Civilisation» des villes-marchés et principalement de Maracaibo, centre pétrolier avide d'une main d'œuvre affectée aux tâches les plus ingrates. Le processus d'acculturation engagé depuis plusieurs siècles s'accélère aujourd'hui sous la pression économique, posant avec acuité aux Guajiro...Modifier l'image