A l’occasion des 120 ans de la jeune dame de fer qu’est la Tour Eiffel, Marc Riboud s’est plongé dans l’exploration de ses anciennes planches contacts….
Quelle surprise pour lui de découvrir à côté de la fameuse photo du « Peintre de la Tour Eiffel », réalisée en 1953 et connue du monde entier, quelques excellentes prises de vues jamais tirées, jamais montrées !
En plus de la qualité intrinsèque de chacune de ces photos réalisées principalement en 1953 et 1964, et du fait qu’elles soient inédites, la plupart ne peuvent plus être prises aujourd’hui. En effet, il a eu accès à des escaliers qui n’existent plus, lui permettant de voir cette dentelle de fer sous des angles surprenants ; les peintres ou personnels d’entretien sont maintenant sanglés; les silhouettes des femmes et le reflet dans la DS datent immanquablement des années 50.
Marc Riboud dit aimer la définition que Walker Evans donne du photographe : « Un joyeux sensuel parce que l’oeil manipule les sens et non la pensée ». C’est bien cela qui pourrait caractériser la photographie de
Marc Riboud : elle nous attire, nous touche, atteint notre être.
La Tour Eiffel, symbole immuable de la France, se voit ainsi révélée sous un jour inconnu, d’une étonnante modernité, grâce à l’oeil de Marc Riboud…
En complément, rappelons que l’exposition « L’instinct de l’instant » au Musée de la Vie Romantique, permettra d’avoir une vue d’ensemble des 50 ans de photographies d’un des plus grands photographes du XXème.