the.gallery@oxo Oxo Tower Wharf, Bargehouse Street, South Bank, SE1 9PH London Royaume-Uni
Malaria, " Mala Aria ", mauvais air, c’est le nom donné autrefois au paludisme lorsque la maladie décimait les populations en Italie et dans le reste de l’Europe.
Aujourd’hui la malaria fait toujours des ravages. Loin de nous, en Afrique subsaharienne principalement, mais aussi en Asie et en Amérique du Sud.
Engagé au côté de l’AFMEurope depuis 2006, William Daniels parcourt le monde pour rendre compte de ce fléau, des populations déshéritées qui le subissent et des actions de lutte menées pour le contrôler.
Il a suivi les distributions massives de moustiquaires aux populations déplacées par 20 années de guerre en Ouganda, la sensibilisation de tribus analphabètes, vivant dans l’ignorance du mal qui les tue au Burkina Faso.
Il est allé jusqu’à la frontière Birmano-Thaïlandaise, à la rencontre des Karens, en proie au parasite le plus résistant, qui, en guerre contre la junte birmane, fuient en Thaïlande se faire soigner. Il s’est perdu dans les bidonvilles de Calcutta, submergés par la pandémie en saison des pluies. Son plus récent voyage l’a mené au Sierra Leone, le tombeau des hommes blancs, là où la maladie fauche 100000 morts par an, particulièrement des enfants (parfois jusqu’à 61% de la mortalité infantile).
William Daniels montre la détresse de ces populations ignorées, qui meurent loin de tout, en silence. Son objectif les fixe frontalement. Il fait apparaît la maladie comme un voile fatal qui sépare ces populations de tout espoir de lendemain.
Ses photos témoignent d’une réalité, en restant à distance. Et cette distance en souligne d’autant mieux la cruauté.
Ce travail a été récompensé par plusieurs distinctions, dont le World Press et le Picture Of the Year.