Photographies : Bernard Faucon - Editeur : Actes Sud (2009)
19,6 X 25,5 cm - 120 pages - Prix indicatif : 29 euros
Bernard Faucon n'est plus photographe au sens où il l'entendait au temps des mises en scène qui l'ont fait connaître. Depuis, il voyage, il écrit. Pour la première fois, il réunit ses images souvenir et les textes qui poursuivent son approche du temps, aujourd'hui nourrie de réflexions sur la vieillesse.
“Le 12 septembre 2000, j'ai cinquante ans, on bavarde sous un tilleul, les bruits extérieurs sont très puissants, insectes, vent... couvrent presque notre conversation anodine sur la température ou le menu du soir..."
C'est ainsi que dans les années 1980, je me représentais “l'irreprésentable” : l'an 2000, avoir cin- quante ans. Ce qui est troublant quand on se projette dans le grand inconnu de l'avenir, c'est la fatale permanence des sensations et des choses, car tout sera un peu pareil tant qu'il y aura du Monde. L'été 2550 à Champassak, c'était l'été 2007 à Santiago de Cuba, en comptant les cinq cent quarante-trois années d'avance du calendrier bouddhiste.
Brandir les chiffres d'années et de siècles qu'on ne connaîtra pas, c'est un peu hypothéquer l'avenir, apaiser la douloureuse pensée de tout ce temps où l'on ne sera plus !”
Bernard Faucon