Fabriquer, produire des images, tel est le pouvoir de la photographie et du cinéma : saisir l'insaisissable, faire surgir du visible ce qui n'est d'abord présent que dans l'imaginaire, ce qui persiste ou se transforme. L'appareil photo et la caméra sont ces objets magiques qui dotent celui qui les possède et qui sait s'en servir du pouvoir de mettre en scène le monde et les êtres selon sa fantaisie. Après Les Laboratoires du temps, image après image, du cinéma à la photographie, de la littérature à la danse, de la sculpture à la musique, Alain Fleischer, dans L'Empreinte et le tremblement, puis Faire le noir, mêle à nouveau les arts et réinvente son itinéraire comme autant d'empreintes arrêtées au fil et au hasard d'une réflexion qui n'a cessé d'accompagner sa pratique de la photographie et du cinéma.