On connaît principalement de lui les images de cette Italie qu'il n'a pratiquement jamais quittée. Elles ont fait le tour du monde. Des images graves, silencieusement nostalgiques. Cet enfant trop adulte qui passe dans un chemin trop blanc, ces jeunes prêtres qui jouent dans la neige, ces vieillards au seuil de la mort, ces paysages qui se dressent comme des murailles brûlées sont comme les souvenirs d'un temps déjà vécu, un temps d'irrémédiable solitude. Qu'il fût poète et peintre n'étonnera pas. Mario Giacomelli, le maître de Senigallia, disparu en 2000, était aussi un exceptionnel photographe.