• Expositions
  • Photographes
  • Concours photo
  • Interviews
  • Chroniques
  • À propos
  • Nous contacter
  • Sitemap
  • Menu
  • Les lus
  • Publier


Spectacle Photographique Le Ghât de Bénarès Renaître en Inde

Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Actualités

Spectacle photographique de Serge Koutchinsky, avec les chants Bhajan de Mirabaï et les danses Teratali du Rajasthan.
21 Octobre (à 20h30) au Lieu Unique à Nantes. www.lelieuunique.com/
28 Octobre (à 20h30) au "Hangar 23" Théâtre Duchamp Villon, à Rouen à 20h30, dans le cadre du festival "Automne en Normandie" www.automne-en-normandie.com
30, 31 Octobre et 1er Novembre (à 20h) et le 2 Novembre (à 17h) au Musée des Arts Premiers du Quai Branly à Paris, spectacle gratuit. www.quaibranly.fr/fr/

Ce spectacle, imaginé en collaboration étroite avec le musée du quai Branly, abordera le thème de la mort à travers les photographies de Serge Koutchinsky, consacrées aux crémations sur les rives du Gange à Bénarès. Loin de tout voyeurisme, c'est la beauté pudique de ce rituel d'eau et de feu qui émane de ces photos uniques. Elles seront accompagnées par les chants mystiques du Rajasthan qui aident l'âme du défunt à trouver la paix et par les danses dévotionnelles des temples de la région d'Udaipur.

Le 5 novembre de 20 à 22h30 pendant l'émission "Couleurs du Monde" France Musique retransmettra le spectacle du Quai Branly et une émission y sera auparavant consacrée le 29 Octobre à 20h...

Conférences

Au Musée des Beaux Arts de Rouen
www.musees-haute-normandie.fr/
Le 25 octobre de 16 à 18h.
Du reportage, à la création artistique : une expérience vécue en Inde sur le Ghât de crémation de Bénarès. avec la participation de Stéphanie Filippi : la mort comme un acte de vie

Au Musée des Arts Premiers Quai Branly à Paris
Théâtre Claude Lévi-Strauss
Le 1er Novembre à 18h
"Importance des rituels funéraires dans la société indienne"
- Qu'est-ce qui pousse un "individu" à passer deux mois par an (pendant huit ans), dans un lieu de crémations en Inde.
- Les rituels funéraires dans l'hindouisme, origines et descriptions. Leur devenir.
- La caste des Doms, caste d'intouchables propriétaire d'un lieu sacré de crémations.
- Faire son deuil. Renaître en Inde. Peut-on parler de la mort, en faire un spectacle?
Éventuellement questions et réponses sur la technique employée en fin de conférence pour les photographes intéressés.

Un bref audiovisuel ouvrira la conférence, sans dévoiler le spectacle Renaitre en Inde
Des aides visuelles viendront éclairer le débat que le "conférencier" souhaiterai organiser autour des questions de l'assemblée.

Bibliographie
Depuis de nombreuses années, Serge Koutchinsky travaille à la croisée de l'ethnologie et de la poésie. « Explorateur artiste » de la Colombie à l'Inde, Il s'attache surtout aux êtres, à l'altérité des Indiens Kogis et Arouacos ou des Jaïns du Rajasthan ou encore aux intouchables qui règnent sur Manikarnika, le ghât de crémation de Varanasi.
Chez lui, la photographie peut également devenir paysage : le "scénographe" apparaît, autre face du personnage , qui projette d'immenses images dans des lieux mythiques comme Montsoreau, Falaise, Bourges ou Avignon, et "habille" leurs richesses architecturales.
De la scénographie au reportage, de l'image captée à l'image restituée, la représentation connaît là de subtiles variations.

Serge Koutchinsky et le ghât de Bénarès
Depuis trente ans, je viens régulièrement à Bénarès. Pas une fois, avant l'an 2000, je ne m'étais rendu sur Manikarnika ghât, le ghât des crémations, le lieu le plus sacré de l'hindouisme.

Très souvent un batelier essayait de me soutirer quelques roupies, quelques roupies pour une photo dérobée… À cette époque, prendre une photo disait-on, stoppait l'âme du mort
dans sa montée au Nirvana… Depuis huit ans, je vis deux mois par an sur Manikarnika ghât. Les Doms, les intouchables qui dirigent le ghât sont devenus mes amis. La mort m'est apparue autrement, la vie aussi… Merci à ces hommes, ces femmes, qui m'ont offert tant d'intimité, le temps qu'une âme renaisse. Alain Weber
Depuis 1975, Alain Weber se consacre aux musiques du monde ; il est notamment spécialiste de l'Orient et des musiques tsiganes, qu'il fut le premier à mettre en valeur en Europe à travers de véritables concepts artistiques. Il créera en 1992 pour Radio France, avec le producteur Sylvain Alzial, la première émission de grande diffusion sur les musiques du monde (Pygmées). Pendant ce temps, il interviendra en tant que critique musical au Matin de Paris, dans les magazines Diapason, Compact magazine, etc. Sa passion pour les musiques traditionnelles, et pour ceux qui la font, le conduira à réaliser de nombreuses productions discographiques dans différents labels. Il crée les labels Long Distance et Cities en 1994 avec Armand Amar.
Depuis 1987, il se consacre à de grands événements musicaux qui introduisent pour la première fois de véritables thématiques, anticipant une nouvelle approche des musiques du monde, tels que les Tsiganes du Monde (1992), Opéra Africa (1993) et les Nuits du Maghreb à l'Opéra Garnier (Festival Paris Quartier d'été 1994), les Fleuves du monde (Festival d'Avignon 1987), Étoiles du Nil au Jardin des Tuileries (Festival Paris Quartier d'été 1997). La réalisation de spectacles traditionnels dans un nouvel esprit lui fera aborder l'idée d'une véritable mise en scène des arts traditionnels avec les Chants du Nil (Festival d'Automne 1997 dans le cadre de l'année de l'Egypte) et Femmes des plaines et des montagnes (Festival d'Automne 1999 dans le cadre de l'année du Maroc).
En outre, Alain Weber est conseiller musical pour le Théâtre de la Ville et a, pour ce lieu, produit de nombreux concerts et artistes, comme Les Musiciens du Nil, Sheikh Yasîn al- Tuhami, Sheikh Barrayn, Sheikh Ahmad al-Tunî, Kek Lang, etc. Depuis 1998, Alain Weber est le directeur artistique du Festival Les Orientales de Saint-Florent-le-Vieil, spécialisé dans les grandes traditions de l'Orient et de l'Asie et qui se prolonge aujourd'hui à Evora au Portugal. Il est également directeur artistique de Zaman Arts Production. Plus récemment, il a été nommé responsable des musiques du monde pour la Cité de la Musique et conseiller artistique du théâtre Lévi-Strauss au musée du quai Branly à Paris. Il est désormais directeur artistique du Festival de Tozeur, l'Orientale africaine (Tunisie). Par ailleurs, il continue à contribuer à de très nombreux projets (Automne en Normandie, MITO Settembre Musica...).

Chants mystiques du désert du Thar (Rajasthan) Mira est l'esclave de Girdhar (Krishna), son bien-aimé qui fait passer l'insondable océan des âges.
Le bhajan, chant religieux de l'Inde, est synonyme de dévotion. La bakhti, sentiment d'abandon à la divinité, de renoncement et de languissement pour l'être absent, prend chair au Rajasthan, dans l'adoration du seigneur Krishna. Dans les anciennes petites forteresses Rajputana perchées aux sommets de collines escarpées, on aime chanter et psalmodier les pada, poésies composées par la petite princesse rajpoute Mira Baï, symbole de la noblesse, du dévouement et de la fidélité de la femme. Mira Baï naît sans doute sous le règne de Sikandar Loki (1489-1557), à une époque de rivalités intenses entre clans rajpout. Après la mort de sa mère, Mirabai vit avec son père Ratna Singh, dont elle est la fille unique. Ce petit roi possède un minuscule royaume d'une douzaine de villages. En 1516, elle se marie à Bhojraj, fils du Maharana (roi soleil) Sanag, prince du royaume de Mewar dont la capitale est alors Chittorgah. Selon l'héritage vishnouiste de sa famille d'origine et pour être tombée amoureuse, enfant, d'une petite statuette du dieu Krishna, elle consacre sa vie à la dévotion et à la louange au seigneur Krishna. Le chant, la poésie et la danse sont sollicités. Cinq ans après son mariage, elle perd son mari. Isolée, elle doit faire face à la réprobation de sa belle-famille royale dont le culte shivaïte est dédié à la déesse Durga, protectrice de la ville. Le prince m'a envoyé une coupe de poison, Et je l'ai bue comme du nectar, Dans un panier, il m'a envoyé un noir serpent, Et moi, je l'ai pris pour la pierre noire de Krishna Sauvée miraculeusement, elle se réfugie après un long périple à Pushkar en 1534, échappant ainsi au deuxième pillage mongol de Chittor. Dans un monde où l'amour sacré et profane s'entremêlent constamment, dans ce désir de fusion divine où l'érotisme du couple divin Radha et Krishna, Rama et Seeta, symbolise l'amour absolu, personne mieux qu'une femme ne peut exprimer cette vision mystique. Cette dernière est aussi une véritable allégorie de la condition de ces femmes qui pleurent l'absence de l'être aimé, mari, amant ou famille lointaine. Comme les gopi, Mira joue le divin jeu d'amour (rasa lila). Elle est Radha elle-même, et ce jeu d'amour est le symbole de la recherche par l'âme individuelle de l'union avec dieu, cet " amant parfait ", pour qui elle se pare, et danse à la vue de la perfection de son corps.

La danse des Teratali
Les danseuses et chanteuses Teratali (tera : douze, tali : rythmes) sont de petites déesses colorées des temples du Rajasthan, dont la danse se mélange avec le sacré et le rituel du quotidien. Avec une rare précision, deux cymbalettes manjirat, fixées à la main par un long fil, tournoient en l'air et s'entrechoquent (chhut manjira) contre d'autres cymbalettes, elles-mêmes fixées sur les avant-bras et les mollets des danseuses de la caste kamad. Cette virtuosité contraste avec la position agenouillée de ces dernières rappelant d'antiques prêtresses de l'Inde, de l'Asie ou de l'Égypte ancienne. Cette technique d'utilisation des cymbalettes prend son inspiration du gujarat où cette technique est très courante dans le répertoire bhajan. Comme la lumière du soleil se reflète sur la lune, la lumière d'une bougie effleure la surface de ces cymbalettes envoûtées par leur ronde cosmique. La bougie est posée sur un lota, pot métallique juché lui-même sur la tête de la danseuse, un sabre (talwar) entre ses dents. Ce cérémonial magique est un rite dévotionnel (bakhti) dédié au grand saint Baba Ramdev dont le poète, qui accompagne ces danses à la tambûrâ (tandûrâ au Rajasthan), célèbre la vie par une narration poétique souvent reprise par le chant des femmes. L'homme saint Baba Ramdev vit en Inde entre la fin du xive siècle et le début du xvie siècle. Il est adulé comme un dieu aussi bien au Rajasthan, au Gujarat, au Penjab que dans les états du Madhya Pradesh et de l'Uttar Pradesh. La démarche de Baba Ramdev, avec un discours mystique et une spiritualité du quotidien, plus que par l'élaboration d'une voie précise ou d'un dogme particulier, permet à des castes défavorisées au sein de la hiérarchie brahmanique de s'affranchir et accéder à une dignité religieuse, leur conférant un statut égalitaire. Cette démarche s'inscrit dans un grand mouvement spirituel, où, entre le xiiie et le xive siècle, on voit se dessiner une nouvelle approche syncrétique entre l'hindouisme et le soufisme. En effet, certaines sectes panth de basses castes s'abreuvent aux nouvelles doctrines Ismaélités qui se répandent à travers le prosélytisme des nombreux missionnaires errants. Ces moines nomades qui arpentent le nord de l'Inde s'apparentent à différentes branches soufies, et créent de nouveaux courants mystiques comme le Nizar Panth ou Nizari Dharm, ou encore dans le cas présent le Kamadiyya Pandth, secte à laquelle appartiennent les teratali. Ainsi la doctrine de Ramdev (surnommé " le dieu des pariahs "), est l'un des aboutissements des tentatives mystiques qui permettent de donner une nouvelle identité spirituelle à une multitude de castes exclues du brahmanisme officiel. Aujourd'hui, Baba Ramdev, bien qu'intégré comme divinité au sein de l'hindouisme officiel, est encore vénéré comme maître spirituel dans le soufisme indien sous le nom de Ramdev Pir ou Ramshah Pir. Au début du xxe siècle, dans le district de Nagaur, où les femmes kamad dansent au service de la caste basse des Meghwal, tanneurs et fabricants de tissu, la décision soudaine d'interdire ces danses en public a contribué à leur quasi disparition. Aujourd'hui, cette danse renaît dans la région, grâce au nouveau patronage des commerçants exilés dans le sud de l'Inde. Par contre, la tradition est restée vivante avec la caste des Nat, artistes vivant dans le district d'Udaipur-Pali, qui n'a jamais cessé d'entretenir ces femmes. Aujourd'hui, presque tous les villages du Rajasthan possèdent un temple dédié à Baba Ramdev. Lors des nuits de dévotion, les danseuses chanteuses invoquent leur dieu avec des poésies chantées jama (en arabe, djama, assemblée) ainsi qu'à travers de bhajans, chants dévotionnels des grands poètes anciens comme Kabir, Mira Bai, Dharmidda et Harji Bhatti, l'un des disciples de Ramdev. Cette danse devient l'expression du quotidien. En effet, les danseuses teratali miment les tâches ménagères comme le grain à moudre, la confection de la pâte, la mise au four, l'application du kajal (khôl) sur les yeux. Reprenant le répertoire mystique de Mira Baï, les chants deviennent l'expression de l'amour dans un défi poétique galant où la femme s'adresse à l'amant ou au mari. Aussi, cette danse inhabituelle exprime-t-elle une très large palette d'émotions sacrées et profanes, liées à l'essence même de la femme traditionnelle indienne.


Le photojournaliste égyptien Shawkan sera libéré après cinq ans de prison
Nouveau record pour une photographie vendues aux enchères en Allemagne
Un deuxième numéro pour les Femmes Photographes
5 chercheurs pour l'histoire de la photographie
Programme du Prix Bayeux-Calvados des Correspondants de guerre
Guy Tillim Lauréat du prix Henri Cartier-Bresson 2017
Nouveau numéro de Ciel variable, entre "Arbres, Glaces et Nuages"
Et le prix Pictet de cette année revient à ...

© Actuphoto.com Actualité photographique

Mardi 13 mai 2025 - 337 connectés - Suivez-nous

  • Photographes
  • Photographers
  • Fotografos
  • Fotografi
  • Fotografen
  • Peintres
  • Artistes
  • Architectes
  • Acteurs
  • Chanteurs
  • Modeles


Top