Pour la plupart inédites, ces images exceptionnelles ont été réalisées pendant la dernière cavale du gangster, quelques mois avant qu'il ne soit abattu porte de Clignancourt par la brigade anti-gang (novembre 1979).
Mesrine y met en scène avec désinvolture et impertinence, sa mort, son évasion...Dans les légendes, Alain Bizos raconte dans quelles circonstances et pourquoi ces étonnantes images ont été prises. En contre-point, le journaliste Gilles Millet raconte le Mesrine qu'il a bien connu et propose un récit personnel qui éclaire les frasques de l'"Ennemi public nº1".
Alain Bizos, le photographe
Né en 1947 à Paris, étudiant à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, section peinture, auditeur libre à l’Institut pratique des Hautes Études et à l’École du Louvre en histoire de l’art.
En 1969, il rencontre Arman, devient son assistant et s’installe à New York. Il réalise des séquences photographiques conceptuelles, comme Espaces interdits ou Vols qualifiés qu’il présente à la Green Street Gallery en 1970, et à la galerie Ferrero à Nice en 1972. Faisant de fréquents allers-retours entre New York et la France et déjà passionné par les médias, il participe en 1973 à la création du quotidien Libération, se lie avec le groupe de jeunes graphistes Bazooka et crée avec eux le mensuel Un regard moderne (six numéros, de janvier à juin 1975) dont il est le directeur de publication.
C’est à la fin de l’année 1979, à la demande de Jean-François Bizot, qu’il revient en France pour participer comme artiste-reporter- photographe au lancement d’Actuel, le mensuel “nouveau et intéressant”. Il parcourt la planète pour réaliser ses reportages sous forme de “récits photos”. Les galeries FNAC en 1984, puis le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône en 1985 exposent son travail. Puis, en octobre 2006, Christian Caujolle, alors responsable du service photo de Libération, lui demande de le rejoindre lors de la création de l’agence VU’.
Depuis vingt ans, il poursuit son travail d’auteur photographe, aussi bien pour des magazines internationaux que pour des collections privées ou institutionnelles.
Gilles Millet, le journaliste Après un début de carrière à L'événement du Jeudi, où il couvre abondamment le dossier corse, Gilles Millet intègre la rédaction de Libération, où ses papiers chroniquent les hauts faits de Jacques Mesrine et les questions de banditisme des années 70. Il a assisté Hervé Palud pour la réalisation d'un docu-fiction sur Jacques Mesrine paru en 1984 : Jacques Mesrine, Profession ennemi public.