Palais Lumière Evian Quai Albert Besson 74500 Evian France
Afin de rendre hommage à un des plus grands et des plus beaux lacs d’Europe, la ville d’Evian présente l’exposition “Lumières de Lac” de l’artiste photographe Laurent Geslin du 1er novembre 2008 au 11 janvier 2009.
Les océans, les mers et les lacs sont les premiers touchés par la pollution urbaine et les activités humaines. Le Léman, plus grand lac subalpin de l’Europe occidentale, a particulièrement souffert au cours de ces trente dernières années. Hier affecté par le déversement de produits d’origine ménagère, agricole ou industrielle, il s’expose aujourd’hui aux conséquences du réchauffement climatique et de la fonte des glaciers. Lorsque le Léman est menacé, c’est toute la vie dans et autour du lac qui l’est aussi. Faune aquatique, oiseaux, animaux, mais aussi pêcheurs traditionnels, tous sont touchés au quotidien par l’évolution de la qualité de l’eau du lac.
A travers une centaine d’images grand format sur la vie du lac, mêlant hyperréalisme et poésie, ce projet a pour objectif de sensibiliser le public sur la nécessité d’en protéger la richesse écologique. Plutôt que de chercher à choquer, à travers des photos illustrant les dégâts causés par la pollution, le photographe a au contraire choisi de saisir le « beau » dans et autour du Léman.
Les images proposées captent avant tout des moments de vie dans ce qu’ils ont de plus esthétiques : vie humaine, dévoilant le patrimoine culturel de la pêche traditionnelle ; vie animale illustrant la diversité remarquable de l’avifaune du Léman; et vie paysagère dévoilant les intérêts écologiques de la végétation originelle du lac, conservée dans certaines zones protégées. Partant du principe que notre génération, comme les générations futures, doivent avant tout être saisies par la beauté de notre environnement pour prendre conscience de l’urgente nécessité de le conserver, ce projet s’inscrit ainsi avant tout dans une recherche d’esthétisme pour atteindre des objectifs pédagogiques.
Une exposition en deux temps et trois thèmes.
I – Le temps de l’hyperréalisme
Au premier niveau du Palais Lumière (salles 1, 2, 3), l’exposition photographique s’organise autour d’une cinquantaine d’oeuvres, de format 1,8 mètre par 1,2 mètre, sur support aluminium de 2 mm et maintenu au dos d’un cadre aluminium. Une quinzaine d’images est encadrée d’une “caisse américaine”.
Les images sont hyperréalistes, l’artiste ayant utilisé des lumières artificielles pour accentuer l’effet clair-obscur. Les paysages sont bleus outremer, les contrastes sont vifs et les éclairages mettent en évidence un détail ou une scène de vie. L’ambiance est à la fois hyperréaliste et onirique.
Les périodes de la journée où le photographe a travaillé renforcent l’atmosphère paisible et mystérieuse du lac.
Trois thèmes ponctuent cette première série d’images : les paysages, la faune et la vie humaine qui se déploient autour du Léman.
• Les paysages riverains et les zones réhabilitées (salle 1)
Les paysages riverains, largement construits lors du siècle dernier sont maintenant souvent protégés. Certaines zones ont été réhabilitées pour leurs intérêts écologiques tandis que d’autres sont d’accès limité, voire strictement interdites ou privées. Une première série de photographies dévoilera les coins et recoins qui bordent le lac Léman: zones naturelles protégées, montagnes plongeant dans les eaux du lac, mais aussi paysages façonnés ou dégradés par l’homme, zones interdites ou non accessibles, etc.
• L’avifaune du Léman (salle 2)
En gardant les cieux chargés et en adoptant le regard des oiseaux du lac, le Léman nous apparaît comme un habitat. D’un paysage étonnant, il se transforme en « territoire ». Ses habitants ailés occupent l’espace et y règnent en maîtres. Cygnes, harles et autres anatidés deviennent des "personnages" qui évoluent sur LEUR lac.
• L’Homme et le Lac (Salle 3)
Enfin, les oeuvres se tournent vers l’homme et la façon dont il s’approprie le lac. Le Léman devient un lieu de travail, une zone de loisir, un paysage de repos. Des pêcheurs, des extracteurs de gravier, des pisciculteurs ou des touristes se croisent et chacun voit le lac d’un regard personnel.
II – Le temps de l’abstraction (salles 5 et 6)
Au niveau inférieur du Palais Lumière, les grands tirages ultra-réalistes font place aux aplats, aux compositions plus douces tirant vers des oeuvres contemporaines. La liaison entre la salle 5 et 6 se fait par les tonalités, les lignes plus que par les thèmes présentés en première partie.
Les mâts des bateaux rappellent les lignes verticales des roselières et le gros plan d’une écaille se transforme en tableau abstrait.
Tranchant brusquement avec le réalisme calculé des oeuvres de la première partie, les images rendent leur liberté aux lignes et à l’imagination du public. Chacun peut alors s’approprier les photographies et les interpréter comme il le souhaite, tout comme chaque promeneur a sa propre vision et son propre usage du Léman.
Le Palais Lumière
A l’été 2006, la Ville d’Evian a ouvert les portes de son « Palais Lumière ». Fort de sa position, de la qualité de ses équipements et de la singularité de son architecture, ce fleuron retrouvé du patrimoine évianais est devenu le nouvel emblème de la station.
Pierre angulaire du développement de la commune, il a vocation à devenir un centre culturel et de congrès de renommée internationale. Le Palais Lumière a obtenu le Grand prix national de l’ingénierie touristique décerné par ODIT France en 2007.
A l’origine, un établissement thermal
Le Palais Lumière est à l’origine un établissement thermal. Il est l’un des plus beaux témoignages de l’architecture des villes d’eaux du début du XXe siècle. Situé face au lac, au voisinage de l’hôtel de ville (ancienne villa des frères Lumière), il jouit d’un emplacement central et privilégié.
En 1996, la Ville d’Evian est redevenue propriétaire du bâtiment et s’est préoccupée de sa préservation. Peu après, sa façade principale, son hall d’entrée, son vestibule et ses décors ont été inscrits à l’inventaire des Monuments historiques. Une réflexion sur une destinée nouvelle et valorisante a été aussitôt lancée qui a abouti au projet de reconvertir l’édifice en centre culturel et de congrès. Le projet s’inscrit dans une perspective globale de redynamisation de l’économie touristique locale. Le nouvel équipement municipal est emblématique du renouveau de la ville.
L’organisation
Autour du hall central restauré à l’identique, le bâtiment (4200 m2 de surfaces utiles) accueille :
- un centre de congrès de 2200 m2, pour l’accueil de congrès nationaux et internationaux, comprenant une salle de 382 places, huit salles de séminaires et des espaces de détente ; - un espace culturel de 600 m2 de salles d’exposition sur deux niveaux, hautement équipées.
- une médiathèque de 800 m2 sur trois niveaux abritant bientôt des archives historiques. Elle met à disposition tous documents confondus, quelque 30000 références.
Un lieu singulier
- « Restituer l’esprit et la lettre de l’oeuvre de l’architecte d’origine » A l’issue d’un appel d’offres européen, la maîtrise d’oeuvre de la reconversion des Anciens- Thermes a été confiée aux architectes Michel Spitz, architecte mandataire et François Chatillon, architecte du patrimoine (Chatillon & associés). L’équipe a veillé à : « restituer l’esprit et la lettre de l’oeuvre de l’architecte d’origine, Brunnarius ».
- Un important travail de restauration.
Inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, le hall principal était autrefois un lieu de mondanités qui faisait à la fois office de salle d’attente et de buvette. Eclairé par de beaux vitraux, il a été restauré à l’identique. Il abrite en particulier quatre statues allégoriques de sources signées du
sculpteur Louis-Charles Beylard. Les parois latérales du porche d’entrée sont ornées de deux toiles marouflées « Nymphes à la Source » et « Nymphes au bord de l’eau », attribuées à Jean D.
Benderly, élève de Puvis de Chavanne. La façade principale alterne pierre blanche et faïence jaune paille. C’est un choix unique dans l’architecture thermale lémanique.
Par ailleurs, l’édifice a retrouvé le dôme qui le coiffait à l’origine. Des recherches de représentations d’époque dans les archives municipales ont permis en effet, à l’architecte du patrimoine et à un artiste de redessiner avec exactitude la géométrie de la structure et ses décors.
Enfin, les architectes ont veillé à restituer les dispositifs architecturaux majeurs comme la boîte à lumière du dôme pour privilégier la lumière naturelle au sein du bâtiment. Sur le toit, les six verrières intérieures d’origine ont été maintenues et restaurées sur place.
- Un bâtiment H.Q.E.
La reconversion du bâtiment s’est accompagnée d’une démarche « haute qualité environnementale », H.Q.E. Pour ce faire, la Ville a eu recours au cabinet Cèdre, un spécialiste pour que, de sa construction à son exploitation, l’équipement respecte au mieux l’environnement et soit le plus sain et le plus confortable possible. Le maintien des verrières intérieures permet ainsi de privilégier la lumière naturelle. Autre exemple, le rafraîchissement du Palais Lumière est effectué par pompage de l’eau du lac.
- Un espace d’exposition d’excellence
Grâce à un espace hautement équipé et une programmation prestigieuse, la ville a réussi en peu de temps à faire de l’espace d’exposition un pôle de référence, à l’instar des musées suisses proches (fondations Gianadda à Martigny, Ermitage à Lausanne). L’objectif à terme est de s’inscrire dans ce circuit « circum-lémanique » et d’en élargir l’offre. En moins de deux ans, le Palais Lumière s’est fait un nom.
La rétrospective consacrée à Ernest Pignon-Ernest organisée du 10 février au 13 avril 2007 a attiré quelque 11500 visiteurs. L’exposition « Poésie de l’eau dans l’art russe du XVIe au XXe » organisée en partenariat avec le musée national russe de Saint-Pétersbourg, qui a suivi du 23 juin au 23 septembre 2007, a attiré près de 15000 visiteurs.
L’exposition consacrée à Gustav-Adolf Mossa a attiré quelque 8000 visiteurs.
- Une plus grande ouverture à l’international
Ce nouvel équipement vise aussi à renforcer de manière significative, la capacité d’accueil de congrès nationaux et internationaux de taille moyenne. Avec ce nouvel espace de congrès, la Ville se positionne sur les congrès de taille moyenne (moins de 400 personnes), principalement sur le marché des congrès associatifs et des conventions d’entreprise.