NEGPOS 1, cours Némausus B 103 Avenue Général Leclerc 300000 Nîmes France
Conditions : Stage ouvert à tous, sans limite d’âge, aux amateurs même débutants et aux professionnels désirant acquérir un savoir particulier,
3 participants minimum, 5 maximum.
Tarifs : 300 euros par participant, 250 euros pour les adhérents de NegPos.
Petit historique et présentation de l’atelier
La camera obscura (chambre noire) et le sténopé (petit trou en grec) sont connus depuis l’Antiquité. Quatre siècle avant Jésus Christ, Aristote avait déjà noté le phénomène en observant l’image écornée du soleil durant une éclipse. Au XIème siècle, le mathématicien arabe, Al Hazen, disciple de Ptolémée, parle pour la première fois de la chambre noire. En 1515, Leonard de Vinci décrit la camera obscura dans tous ces détails : « Lorsque les images des objets éclairés pénètrent par un petit trou dans une chambre très obscure, recevez ces images à l’intérieur de la chambre sur un papier blanc situé à quelques distances du trou et vous verrez sur le papier tous les objets avec leurs formes et leurs couleurs. Ils seront diminués de grandeur, ils se présenteront dans une situation renversée, et cela en vertu de l’intersection des rayons…. Le trou sera pratiqué dans une plaque de fer très mince ». En 1550, Jérôme Cardan remplace le « petit trou » par une lentille.
Au XVIIème siècle, on construit des chambres indépendantes et transportables. Elles sont munies d’optiques de foyers divers et interchangeables et de miroirs qui redressent l’image inversée.
La chambre noire est donc un objet technique doublé d’un dispositif optique qui sert à capter l’image et à la reproduire sur un papier photosensible. Aujourd’hui oublié par le progrès, effacée par la sophistication galopante des procédés numériques, la camera obscura n’en finit pas de passionner ses adeptes inconditionnels. Car si la précision et la rapidité ne sont pas les caractéristiques dominantes de cette ancêtre, le processus d’obtention de l’image est fascinant… En effet, le temps devient une « matière concrète » : fini l’improbable fraction du 125ème de seconde, ici c’est en dizaine de secondes, voire de minutes, qu’il faut échelonner sa pose.
Cet atelier vise à familiariser les participants avec le principe de la chambre noire et de la prise d’images sans optique.
Les participants construiront eux-mêmes leurs boîtes (une ou plusieurs), selon leurs propres besoins et désirs.
Programme du stage
1er jour: Explication de la chambre noire.
Démonstration du procédé.
Construction de l’appareil.
2e jour: Prise d’images, pendant la session du matin.
Développement des négatifs.
3e jour: Prise d’images et développement, tirage par contact de quelques négatifs.
Matériel (fourni)
prise de vue :
Carton 1 feuille par personne ou par appareil, colle blanche, cutter, gaffer (ruban adhésif en toile ou en plastique noir), feuille métallique, aiguille, pellicule 4x5inch, papier photo 13x18cm.
laboratoire: Développeur film et papier, bain d’arrêt, fixateur.
Pia Elizondo
Née à Mexico en 1963.
Baccalaureat Litteraire au Lycée Franco Mexicain, à Mexico, D.F.
Etudes de philosophie à la UNAM.
Photographe active depuis 1993, Pia Elizondo a prit part à de nombreuses expositions individuelles et collectives, en France, en Espagne, au Mexique, aux Etats-Unis, en Amerique du sud (Bresil, Colombie, Puerto-Rico).
Elle a publié le livre ‘Primer cuadro’, et participé à de nombreuses publications. Elle a obtenu par deux fois la Bourse du SNC (Sistema Nacional de Creadores) à Mexico.
Elle a travaillé comme professeur de photographie au Mexique et dernièrement en Arles pour ‘Une rentrée en images’ avec un atelier de sténopé, technique dont elle est devenue une spécialiste parmi les plus éclairées.
Elle habite actuellement en France et travaille sur un projet à long terme sur le thème de la frontière comme territoire.