Expositions du 29/11/2007 au 30/12/2007 Terminé
Galerie 208 Chicheportiche 208 boulevard Saint-Germain 75007 Paris France
« Les portraits numériques et les installations vidéos HD de Catherine Ikam et Louis Fléri interrogent l'identité brouillée du sujet contemporain. Ils tirent une leçon de solitude ontologique du jeu introduit dans la confrontation au regard de l'autre par sa mise en abyme au miroir de l'ubiquité des artefacts virtuels.
Les peintures de Laura Covaci sont le fait d'une main habile et légère qui se libère d'un inconscient douloureux laissé en héritage à la Roumanie par la dictature. Les fantaisies pop et colorées de ses poupées cruelles alertent sur les possibilités de peupler le monde de chimères asexuées issues des noces des biotechnologies et de l'expérimentation sur les êtres humains dans les univers concentrationnaires. »
Robert Albouker
Suivant sa volonté d'exposer ses artistes en duo, la galerie 208 propose pour cette exposition “Multiverse” de mettre face à face deux artistes au même langage virtuelle. L'une utilise la vidéo, Catherine Ikam, l'autre la peinture, Laura Covaci. Toutes deux nous plonge dans leur univers futuriste et virtuel, nous montrant une nouvelle figure de l'homme. Très cosmopolite, Laura Covaci a exposé en Irlande, aux Etats-Unis, à Bucarest, et travaille actuellement à Paris ; selon ses propres mots, les repères l'étouffent, leur perte la stimule.
Ses sources d'inspiration sont diverses et variées, cependant elles convergent toutes vers le même et unique thème, celui de « l'obsédant futur post-humain », de l'hybridation et de l'évolution probable de l'homme vers d'autres espèces.
Le traitement des corps dans ses peintures s'inspire des travaux d'expérimentation de la génétique, à visée scientifique, mais pouvant aussi engendrer des monstres ; le virtuel vient alors se greffer au pragmatisme quotidien.
Elle crée des « êtres cosmiques » qui par leur caractère à la fois hypnotique, capricieux et dictatorial imposent leur point de vue avec une force irrésistible. Mais Laura Covaci se plaît à adoucir ces personnages transitoires par des couleurs chaudes, une atmosphère flottante et des formes rondes.
Avec son travail vidéo, ses photographies et ses sculptures électroniques, les nouvelles technologies, Catherine Ikam explore toujours plus le concept de l'identité et d'artificialité, la notion de soi et des autres dans la relation entre l'espace réel et la réalité virtuelle.
Ainsi dans l'animation numérique Deep Kiss, des êtres inconnus naissent en 3D de l'ordinateur, s'aiment et s'interpénètrent dans une étreinte qui donnera peut être lieu à d'autres naissances à moins qu'il ne s'agissent d'une maternité d'un nouveau genre. Un visage qui sourit nous émeut, même si nous savons que ce visage est un modèle numérique. L'enjeu n'est pas la virtuosité technologique, les prouesses dont sont capables ces personnages artificiels, mais l'émotion qu'ils éveillent en nous.
Dans la série des portraits virtuels dont font partie les photographies Yoona et Yurek, Catherine Ikam s'interroge sur la notion d'identité, et sur le genre du portrait. Ces portraits réalisés au moyen de nouvelles technologies comme la technique du Cyberware, n'est plus une référence à une être mais est manipulable à volonté et susceptibles de toutes les transformations par l'artiste.Galerie 208 Chicheportiche 208 boulevard Saint-Germain 75007 Paris France