Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Dans les photos de l'exposition « Ville et transparences » d'Adrienne Arth, présentée à l'Atelier Tampon Ramier du 24 novembre au 15 décembre 2007, la photographe va encore plus loin dans son choix de mise en scène du réel. Ici, c'est le mouvement et la course, la masse et la couleur qui sont saisis. Jambes, pieds, corps, visages, gestes volés au sortir du métro, dans les reflets d'un immeuble, dans un train… On a affaire à une désarticulation, un arrachage, comme au passage. Une sorte de halètement surgit, une ville apparaît : Paris, scarifiée d'humains, de vies, de traces. Les photos deviennent un jeu de matières et de formes où se superposent plusieurs strates. La photographe accentue là sa relation au pictural et convoque un autre regard sur le « photographié ». L'humain devient une figure dans l'espace, un point d'appui sur lequel l'œil s'arrête et rebondi. Dans ce travail dominent l'abstraction du regard, mais aussi un parti pris de modernité et une esthétique photographique plus radicale.