Expositions du 13/10/2007 au 11/11/2007 Terminé
Galerie Sollertis 12, rue des Régans 31000 Toulouse France
Paul-Armand Gette
Paul Armand Gette né à Lyon le Vendredi 13 mai 1927
Vit à Paris et un peu partout.
Notes - Feuilletons - Humeurs sur www.paularmandgette.com
Si les photographies sont des indices (cf. Charles S. Peirce - Ecrits sur le signe, rassemblés traduits et commentés par G. Deledalle, Paris, Le Seuil 1978, pour les maniaques de la référence) c'est-à-dire des empreintes, les photocopies de photographies sont des indices d'indices ou des images au troisième degré par rapport au modèle. Comparées à la copie conseillée jadis dans les écoles, elles constituent un réel progrès, un gain de temps considérable favorable à l'allongement de celui consacré au fare niente. Oserais-je dire qu'il s'agit d'une relecture distanciée de la lecture ou si vous préférez, qu'après la calcination de l'imaginaire nous vivons un nouveau passage au noir qui convient parfaitement à l'époque. Entre l'extrême sollicitation journalière du regard qui conduit à sa saturation se place l'injonction de l'ordre établi : « circulez, il n'y a rien à voir ». La contraction est peut-être un peu brutale mais bien dans le ton des discours dont on nous abreuve et du mode de vie suggéré par nos aimables maîtres.
Et l'art me direz-vous ?
Si vous prêtez l'oreille, je crois que vous l'entendrez vous susurrer : « Arrêtez-vous! », c'est un joli programme…
Paul Armand Gette
Septembre 2007
Niele Toroni
Né en 1937 à Muralto-Locarno (Suisse). Vit et travaille à Paris.
Une exposition où il s'agira avant tout pour moi de donner à voir de la peinture et où les amateurs d'anecdotes n'auront même pas à rentrer. (Rassurez-vous, je n'ai rien contre le musée Grévin mais j'ose penser et dire que les décorateurs-installateurs du musée Grévin et moi ne faisons pas la même chose). Qu'est-ce qui rend de la peinture visible ? la couleur des empreintes de pinceaux n°50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm, leur disposition, inscription, dans le lieu, le lieu lui-même, le jeu du peint et du non peint. C'est-à-dire un travail de peintre (et non d'artiste !) essayant de ne pas imposer ses obsessions par des « moyens artistiques », mais acceptant les contraintes et les seules possibilités liées à une méthode de travail, pour donner à voir de la peinture, sans se préoccuper du spectaculaire et sans tour de passe-passe. Méthode et non système. La différence est grande.
Trop de travaux artistiques ne sont réalisés que pour coller au système « trouvé » par l'artiste, qui sans une méthode de travail et au nom de la pseudo liberté du tout possible, ne produit que des gadgets plus ou moins bien réussis mais toujours bavards car ne pouvant jamais se suffire à eux même. L'historiette a encore de beaux jours devant elle.
Système comme truc, pas seulement en plumes, car se devant de s'adapter au goût du moment. Système fonctionnant pour et dans le système. Vive l'art des fonctionnaires artistiques.
Pour ma part, aux systèmes à tics je préfère encore ma méthode à empreintes de pinceau, numéro 50 évidemment !
Niele Toroni
Sept. 2007
Galerie Sollertis 12, rue des Régans 31000 Toulouse France