du mardi au samedi de 13h à 19h
Les mots du galeriste :
Extraits 2 c’est la réunion de cinq artistes CarCam, Daniel Karila-Cohen, Jérôme Hirson, Karen du Vivier et Marjolaine Vuarnesson. Chacun de leurs travaux photographiques comme céramiques est particulièrement marqué par un style singulier et direct. L’exploration de l’image pour les uns, de la terre pour un autre est finalement très proche et donc logique à exposer ensemble.
Jérôme Hirson fait surgir de ses amas de terre des monolithes puissants ou des contenants aux aspects rugueux et aux couleurs sombres qui vous attirent comme un aimant. Ici le feu s’allie à la terre pour faire surgir des œuvres fortes et marquantes ce qui crée un lien parfait avec les photographies de CarCam, qui nous présente en exclusivité un extrait de sa série Hibernia Remanens. Là où s\'unissent dérive poétique et photographies en noir et blanc, l’auteur nous conte les émotions rémanentes qui l\'ont animé depuis un voyage en Irlande effectué durant l\'adolescence. Le second lien se fait avec les œuvres de Karen du Vivier et de sa série Aux Fils du Vent réalisée aux Saintes Maries de la Mer. La photographe s\'est embarquée dans une histoire humble mais extraordinaire. Un point de vue autre et touchant sur la vie de ces femmes, enfants et hommes qui forment une communauté unique, celle des gens du voyage. Le voyage c’est aussi une respiration, un temps pour souffler tout comme le sont les photographies de Daniel Karila-Cohen avec sa série Retrouver le Souffle. Loin de cette ville recouverte de bitume et du béton armé par notre volonté de modernité, le photographe inscrit un nouveau chapitre à sa narration paysagère. Il pointe son regard et son objectif sur la nature qu’elle soit forestière ou maritime. Une vision en noir et blanc où le bruit du vent souffle l’air de sa chanson. Cette nature que nous recherchons tous alors que nous vivons en permanence dans des lieux ultra urbanisés c’est ce que nous présente Marjolaine Vuarnesson qui clôture le dernier lien de ces extraits avec sa série Dream’s City où quand la nature reprend ses droits. L’artiste ne nous invite pas seulement à y voir un message purement écologiste mais une vision forte de ce que l’esprit humain peut créer quand il se sent enfermé dans son monde. La créativité de la photographe met en confrontation deux univers qui ne se côtoient plus que dans notre imaginaire et l’utilisation du polaroid et de la double exposition renforce cette vision acerbe de nos temps modernes.