Avec Guillaume Herbaut, Guillaume Chauvin, Wiktoria Wojciechowska et Sophie Bernard
Dans le cadre de l’exposition « Ukraine, de Maïdan à la guerre » de Guillaume Herbaut
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En cette période de soulèvements, les images de barricades de la place Maïdan nous semblent presque familières, à tel point qu’il nous devient difficile de les dissocier de nos propres combats. Qui sont ces hommes et ces femmes, militaires ou civils, qui ont choisi de prendre les armes dans un pays situé à moins de 1500 km de chez nous ?
Le dernier jour de l’exposition, le 31 mars, sera le jour de l’élection présidentielle ukrainienne. Quelle sera, alors, notre perception de la situation ? Serons-nous plus avisés ? Aurons-nous éprouvé « l’empathie cognitive » qui nous permettra de mieux saisir les enjeux de ce conflit ? Dans ses entretiens avec Sophie Bernard (Filigranes éditions, 2015), Guillaume Herbaut raconte son besoin de comprendre et de chercher des réponses à ses questions. Pour lui, photographier est une lutte, c’est affirmer son rapport au monde, aller dans la rue, quitter l’anonymat, trouver des contacts, de l’argent, présenter son travail et accueillir les réactions quelles qu’elles soient. Photographier est une perpétuelle remise en cause et une absolue nécessité.
Stimultania donne la parole à trois auteurs photographes, Guillaume Herbaut, Guillaume Chauvin et Wiktoria Wojciechowska, qui font de l’Ukraine leur terrain de création : une Ukraine des années 2000 pétrie d’espoirs, une Ukraine dix ans plus tard marquée par une guerre de fond, une Ukraine du dedans jusqu’à ses frontières.
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Déroulé :
15h – 18h avec entracte et collation
Entrée libre
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Guillaume Herbaut
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Guillaume Herbaut, né en 1970, vit et travaille à Paris. Parallèlement à des commandes pour la presse, son travail documentaire le conduit dans des lieux chargés d’histoire dont il interroge les symboles et la mémoire afin d’en révéler les drames invisibles : Tchernobyl, Auschwitz, Nagasaki et plus récemment le conflit en Ukraine. Ses photographies ont été exposées au Jeu de Paume, à la Maison rouge ou encore dans de nombreux festivals. Il a reçu plusieurs récompenses, dont deux World Press, un Visa d’or, le prix Niépce 2011 et, en 2016, le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, catégorie web journalisme, pour son carnet de route en Ukraine produit par Arte Info. La même année, il publie 7/7, l’ombre des vivants aux éditions de La Martinière. En 2018, son travail est exposé à la Grande Arche du Photojournalisme à Paris sous le titre « Pour Mémoire ».
Guillaume Chauvin
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Né en 1987, auteur freelance et chargé de cours à l’école supérieure des arts décoratifs, Guillaume Chauvin travaille comme photographe et auteur, questionnant la subjectivité des images et affirmant son « point de vue documenté ». Établi un temps en Russie et attiré par les personnages « alternatifs », légionnaires, footballeurs, mannequins, séparatistes… Il a publié dans la presse nationale et internationale (Le Monde, Libération, Feuilleton, 6 Mois, Paris Match, Desports), et collaboré avec divers commanditaires (Ministère de la Défense, Nike, Cnam, Alliance Française…). Parallèlement à cela et à ses interventions publiques (Arrêt sur image, France culture, Amnesty international, Faculté de Versailles..), il développe un travail d’écrivain (éditions Allia) et d’éditeur indépendant (Les éditions m’habitent). Ses travaux ont été exposés aux Rencontres d’Arles (Fr), à la Faculté de journalisme de Moscou (Rus), et acquis par l’Artothèque de Strasbourg. Recommandé par Alain Kaiser, Guillaume Chauvin est membre du studio Hans Lucas depuis 2015.
Wiktoria Wojciechowska
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Wiktoria Wojciechowska est née en 1991 à Lublin en Pologne. Diplômée de la faculté des arts médiatiques de l’Académie des Beaux-arts de Varsovie, elle utilise une narration basée sur la limite du documentaire et de la création. Lauréate de plusieurs prix en 2015 (Oskar Barnack Leica Newcomer Award, La Quatrième Image, Young Talents, Humanity Photo Awards), son travail a été présenté dans les festivals à Arles, Lille, Paris et Varsovie. Ses photographies ont également fait l’objet de publication dans de nombreux magazines. En 2018, l’artiste reçoit le Prix du Public des Rencontres de la photographie d’Arles et le Prix Madame Figaro.
Sophie Bernard
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Après avoir obtenu un DEA de Lettres Modernes à la Sorbonne (Paris IV) en 1991, Sophie Bernard commence sa carrière de journaliste à Photographies Magazine où elle reste jusqu’en 1998. Les cinq années suivantes, elle travaille dans la presse professionnelle dans le secteur de l’optique et de la photo avant de créer Images Magazine au sein de la société Le Monde du Regard en 2003. Elle est également commissaire d’exposition.