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Il y a dans cette série photographique de Colette Pourroy quelque chose de l’ordre de la déclaration d’amour sororal, exprimée avec la volonté de revisiter un territoire de l’intime et l’urgence de conjurer la fuite des souvenirs fussent-ils dévastateurs.
Dans cette narration visuelle se tissent une infinité d’histoires scandées par un certain nombre de leitmotive : l’ouverture, l’emprisonnement, le double, la dissimulation, la ligne de partage d’où émerge un « visage lunaire », une féminité fragile. La traversée symbolique des trois âges de la vie que condense ici la littérarité des images semble donner une place prépondérante à l’adolescence, à ce moment incertain de l’existence où tout peut basculer.
Héloïse Conésa
BnF
Colette Pourroy vit et travaille à Paris et en Provence.
Formée à l’ENSAD, à la Villa Arson de Nice, elle se spécialise en graphisme et photographie.
Elle exerce durant trois décennies dans l’édition à Paris, en free-lance, avant de se consacrer entièrement à la photographie à partir de 2008, en lien avec Nathalie Luyer.
Dès 2003, elle participe régulièrement à des expositions en France et à Paris en particulier.
En 2013, le Centre IRIS lui décerne le prix Caféfoto (une exposition solo dans la galerie), qui lui vaut un article dans Télérama Sortir. Dans L’Œil de la Photographie, William M. Hunt publie son portfolio sur cette exposition, la première partie de la saga familiale, sur son père.
En 2014, Colette Pourroy est sélectionnée pour le Mois de la Photo à Paris (Au cœur de l’intime), pour sa série sur le couple, avec une parution dans le catalogue édité par la MEP/Actes Sud, et une exposition solo à la Little Big Galerie. Hervé Le Goff lui consacre un article dans Images magazine.
Ses photos sont en collection publique (BNF Richelieu), ainsi qu’en collections privées en France et à l’étranger.
En 2015, elle est exposée en solo à la galerie Adrian Bondy, avec Espaces intérieurs.
En 2017, pour la parution de son livre Ève réincarnée, sa nouvelle série sur sa sœur, elle est exposée à Paris Photo chez son éditeur, au salon Fotofever Paris, et du 5 décembre au 6 janvier 2018 à la galerie Adrian Bondy.
Colette Pourroy travaille en films 6x6 argentique, sans retouche, et ses tirages sont réalisés sur papier baryté mat.