Au travers d’images largement puisées dans la photographie anonyme et amateur, comme la troublante série de Brighton qui, sous ses faux airs de Lewis Carroll, regarde sous les jupons de jeunes baigneuses en 1890, ou bien le prisme de photographes contemporains comme Kōhei Yoshiyuki, Merry Alpern ou Olivier Kerven, l’exposition joue sur le fil du plaisir de voir quand celui-ci touche aux zones d’ombre, devient sujet à caution, interpelant les regardeurs/voyeurs que nous sommes avec son lot de questions : où commence le voyeurisme ? à quel moment la curiosité devient-elle déplacée, obsessionnelle, perverse ? la jouissance de voir est-elle dans l’image ou dans l’oeil du spectateur ?