©Boris Wilensky-CYBERPUNK PROGRAM
Dossier de presse
« Il n’y a pas de recherche de la vérité dans la photographie, il y a juste un renvoi de la réalité telle qu’on la perçoit soi-même », Boris Wilensky.
Boris Wilensky publie son premier livre de photographies avec l’ouvrage Hurban-Vortex. Le projet Hurban-Vortex est l’aboutissement d’une première grande étape dans le cheminement de l’auteur.
C’est au cours de ses nombreux voyages que naît sa passion pour l’art photographique. Très vite, il privilégie le portrait et ramène des quatre coins du monde de nombreux clichés en couleur et en noir et blanc. Hommes, femmes, enfants, il propose une véritable mosaïque de portraits. Pour Boris Wilensky, la photographie est un voyage dans l’espace et le temps et, comme tout voyage, la finalité est de raconter une histoire, de « donner à voir », pour reprendre le titre d’un recueil de Paul Eluard.
Les voyages, les rencontres, la ville, la musique, les mots, la boxe, tout ce qui constitue l’univers de l’auteur concourt à forger un récit photographique singulier et à dessiner peu à peu un itinéraire artistique très personnel.
L’Asie devient vite le continent privilégié dans l’élaboration et la construction de son œuvre. Le projet Hurban-Vortex naît de deux voyages au Japon, avant, puis après la catastrophe nucléaire de Fukushima. En 2009, l’artiste découvre Tokyo, mégapole devenue « ville-monde », qui lui apparaît comme une cité surpeuplée où les lumières sont présentes 24h/24, jusque dans l’excès d’une consommation sans limites. Mais quand il revient en 2011, après Fukushima, la ville a changé, elle s’est assombrit, au sens propre et au sens figuré.
Une partie du peuple japonais manifeste dans les rues pour la première fois.
Il s’est brutalement réveillé de son rêve prométhéen du « tout nucléaire » et plus rien ne sera comme avant.
Ce retour au Japon est un tournant pour l’auteur et soulève une question centrale : faut-il continuer à vouer une confiance absolue, pour ne pas dire aveugle, dans ce que l’on nomme « Progrès » ?
Dès lors, le projet HURBAN-VORTEX prend forme dans l’esprit de Boris Wilensky.
©Boris Wilensky - GHOST TRAIN
« Hurban-Vortex est une aventure Urbaine avec un grand H » Boris Wilensky.
Hurban-Vortex est conçu comme un jeu permanent entre les concepts d’humanité et d’urbanité, avec les notions corollaires de modernité et d’identité, de futur et de développement durable, d’écologie et d’économie. La Ville, symbole du Progrès et de la Modernité, en développement permanent, devient désormais « Mégapole », ou « Mégalopole », ou « Ville-Monde », et pour Boris Wilensky, notre identité finit par se dissoudre au cœur même des ces immenses espaces urbains et périurbains. La place croissante qu’ils occupent aujourd’hui et les enjeux dont ils sont porteurs obligent à redéfinir le positionnement et le rôle de l’Homme dans son environnement naturel.
Boris Wilensky se rend à Tokyo, Shanghai et Bangkok, villes emblématiques de la modernité à ses yeux, pour réaliser un maximum de « fonds photographiques ». Puis il sillonne à moto la campagne cambodgienne durant plus de deux mois, afin d’être en immersion totale dans la culture khmère.
Il en revient avec des centaines de portraits. Il dispose alors de tout le matériau nécessaire pour mener à bien son projet.
Cette aventure artistique, esthétique et humaine, l’auteur va la raconter à travers le triptyque constitutif de son ouvrage : ORIGINS , COLLAPSE et POST.
La première série, ORIGINS, s’intéresse au temps présent, COLLAPSE interpelle sur le futur et POST nous offre matière à réflexion sur une période encore plus lointaine où la ville ne serait plus. Pour rendre compte de cette vision du monde, l’auteur, qui veut avoir une démarche militante, a développé une technique particulière, la surimpression.
Une signature artistique et un point de vue militant
« La modernité est beaucoup plus dans l’œil qui voit que dans la chose vue », Michel Leiris, in Le ruban au cou d’Olympia.
Le travail de Boris Wilensky consiste à associer des univers différents en donnant un sens à cette juxtaposition. Pour ce faire, il utilise la technique de la surimpression. Il s’agit pour lui de travailler les images et les mots, en sorte qu’ils se rencontrent, se marient, s’affrontent, en se faisant toujours écho, avec, selon les clichés, un effet d’harmonie ou un effet de distorsion. Cela confère à son œuvre une véritable dimension poétique : en reformulant le mot de Paul Valéry à propos de la poésie, on peut dire qu’il y a dans Hurban-Vortex une indissolubilité du son, du sens et de l’image. Et par ce parti pris esthétique, l’auteur nous invite à la réflexion, tout en sollicitant avec force notre imaginaire.
Boris Wilensky a créé ORIGINS, la 1ère série d’Hurban-Vortex, en 2009, au retour de son premier voyage au Japon. Cette série a fait l’objet d’une exposition à l’Alliance française de Bangkok et dans la galerie de l’Europe, rue de Seine (75006), ainsi qu’au siège de Cisco France.
De fin 2012 à début 2013, l’auteur a passé six mois en Asie pour développer son projet avec les séries COLLAPSE et POST.
En 2016 la série HURBAN VORTEX a reçu le Prix du Jury Professionnel PARIS ARTISTES. De 2016 à 2017, elle a été exposée à Paris, Séoul et Cannes.