© Ludovic Cesari, 2017, Sans Titre, Tirage argentique, Courtesy de l'artiste et Galerie Comparative
Expositions du 8/6/2017 au 8/7/2017 Terminé
Galerie Comparative 10, rue des Beaux-Arts 75006 Paris France
Dossier de Presse -Galerie Comparative 10, rue des Beaux-Arts 75006 Paris France
La galerie Comparative est heureuse de présenter la seconde exposition monographique du photographe Ludovic Cesari (né en 1984, vit et travaille en italie). Sélection d’œuvres récentes et installation à part entière, cet ensemble nous immerge dans sa pratique : Ludovic Cesari capte, sans retouche, des instants d’équilibre fragile des apparences. Des thèmes sous-jacents — l’abandon, le désir, la solitude — sont représentés sous la forme de métaphores, de motifs, de tangentes, d’évocations poétiques plutôt que d’affirmations.
La confluence d’images qui en dérive — paysages désolés, intérieurs solitaires, fragments d’architectures en ruine — plient des styles aussi divers que le kitsch, la photographie intimiste, les images influencées par le cinéma poétique d’avant-garde d’un Jean-Daniel Pollet, à l’exigence d’une même sobriété mélancolique. Ludovic Cesari sélectionne la matière-même, oubliée, dont sont faites les images en circulation perpétuelle de notre économie visuelle, les signes échangés à l’excès. un diptyque représentant, de nuit, le détail de deux persiennes de la colonne détruitedu désert de retz propose un temps d’arrêt silencieux dans un flux d’actualités vouées à la disparition, dans le brouhaha des représentations. L’épuisement, physique, d’architectures détruites par le temps sauve ici de l’épuisement des signes.
© Ludovic Cesari, 2017, Sans Titre, Tirage argentique, Diptyque, 50 x 154,5 cm, Courtesy de l'artiste et Galerie Comparative
Cette matière oubliée de nos images, Ludovic Cesari la travaille dans l’exposition avec un appareil argentique. les photographies de ludovic cesari opèrent un retour à l’intemporalité de l’œuvre d’art, redonnent une matière à un médium que la production numérique condamne au statut de flux immatériel. Tirages uniques, photographies peintes, pellicules agrandies pour elles-mêmes, vont à l’encontre du caractère sériel et mécanique de la photographie.
Le tirage, sous forme d’une bâche au sol, de sa photographie Dive, image écrasée et salie au cours de l’exposition, réinscrit le médium de l’instant décisif dans l’économie d’un temps long. Dans notre ère géologique, que de nombreux scientifiques s’accordent à nommer anthropocène pour exprimer les effets de l’industrie humaine sur son écosystème, Ludovic Cesari invite la production humaine par définition, l’œuvre d’art, à revenir à l’état de nature, à être soumise au temps long de la dégradation, au devenir ruine.
© Ludovic Cesari, 2017, Right #2, Tirage argentique, 100 x 140 cm, Courtesy de l'artiste et Galerie Comparative
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