Kuwait ©Sebastiao Salgado
Expositions du 25/5/2017 au 16/9/2017 Terminé
La Photographie Galerie à Bruxelles 100 Rue de Stassart, 1050 Bruxelles Belgique
Dossier de Presse -La Photographie Galerie à Bruxelles 100 Rue de Stassart, 1050 Bruxelles Belgique
Le grand photographe Sebastião Salgado présentera à La Photographie Galerie sa magnifique série de photographies sur les champs de pétrole en flamme au Koweit durant la Guerre du Golfe, en 1991.
L’exposition « Koweit : un désert en feu »
«On aurait dit que la fin du monde était proche. Dans une épaisse fumée noire transpercée par instants par un rai de soleil, un paysage dantesque s’étalait aussi loin que mon regard pouvait porter. L’horizon était ponctué de torches de feu, là où le pétrole enflammé jaillissait du désert mort. »
L’exposition « Koweït : un désert en feu » est une exposition qui présente une trentaine de photographies sur les champs de pétrole en flamme. Sebastião Salgado a réalisé ces magnifiques visuels après la guerre du Golfe. Ceux-ci présentent des paysages ravagés où l’oxygène vient à manquer, un désert carbonisé, mais surtout les efforts surhumains des pompiers canadiens couverts de pétrole. Le portfolio est à la fois un hommage à leur courage face au malheur et un témoignage sur une calamité économique et environnementale provoquée par le conflit.
Alors que Salgado était au Vénézuela pour réaliser son projet La Main de l’Homme : une archéologie de l’ère industrielle -consistant à recueillir, à travers le monde, des images d’activités industrielles et agricoles encore dépendante du travail humain- il appris que les champs pétrolifères du Koweït étaient en flamme. Saddam Hussein considérait que la surproduction de pétrole koweitien faisait baisser le cours mondial du baril. Ses soldats mirent donc le feu aux puits dans le but d’augmenter le prix du pétrole et dans le but de limiter la visibilité aérienne des militaires américains. Le monde savait que les Etats-Unis se préparaient à chasser l’armée irakienne du Koweit. Son succès allait marquer le début d’une ère d’instabilité dans tout le Moyen-Orient, situation qui se poursuit encore aujourd’hui. C’est en partie pour ces raisons qu’il nous a semblé pertinent et indispensable de revenir sur ces évènements à travers l’œuvre extraordinaire de Sebastiao Salgado. D’autant que ceux-ci semblent se répéter en Irak menaçé par Daesh.
Kuwait ©Sebastiao Salgado
Sebastião Salgado est né le 8 février 1944 à Aimorés, dans l’état du Minas Gerais au Brésil et vit à Paris avec son épouse et plus grande complice, Lélia Wanick Salgado. Il commence sa carrière de photographe alors qu’il a été formé à l’économie. Ses débuts dans la photo se font à Paris au travers de plusieurs agences à partir de 1973 : Sygma, Gamma et Magnum Photos. En 1994, il décide de fonder, avec Lélia, sa propre agence de presse dédiée exclusivement à son travail photographique : Amazonas images.
Il voyage dans plus de cent pays pour ses projets photographiques qui, au-delà de nombreuses publications dans la presse, furent ensuite pour la plupart présentés dans les livres tels que Autres Amériques (1986), Sahel, l’homme en détresse (1986), La main de l’homme (1993), Terra (1997), Exodes et Les enfants de l’exode (2000), Africa (2007), Genesis (2013) et Koweit (2016). Des expositions itinérantes de ces travaux ont été et continuent d’être présentées à travers le monde.
Sebastião Salgado a reçu de nombreux prix, il est Ambassadeur de Bonne Volonté pour l’UNICEF, et membre honoraire de The Academy of Arts and Science aux Etats-Unis.1 Depuis 2016, Salgado est membre de l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France, au fauteuil précédemment occupé par Lucien Clergue. La même année, il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, France.
Parmi ses différents projets, Genesis, commencé en 2004, fut sans doute, l’un des plus conséquent. C’est probablement pour cette raison que le livre n’est paru qu’en 2013, soit huit années plus tard. Il réalise des séries de photographies de paysage, de faune, de flore et de communautés humaines qui vivent encore selon leurs traditions et cultures ancestrales. Ce travail est conçu comme une recherche de la nature encore dans son état originel. Le magnifique livre qui résulte de ce projet est un travail qui réunit trente voyages et plus de deux-cent images. Avec Genesis, Salgado rend réellement hommage à la beauté de la planète, c’est véritablement « une lettre d’amour à notre planète ».
Ensemble, Sebastião et Lélia travaillent depuis les années 1990 à la récupération de l'environnement d'une petite partie de la Forêt Atlantique au Brésil. Ils ont rendu à la nature une parcelle de terre qu’ils possédaient et en 1998 ils ont transformé cette terre en une réserve naturelle et ont créé Instituto Terra qui a pour mission la reforestation et l’éducation de l’environnement.
En 2014, Wim Wenders et le fils du photographe, Juliano Ribeiro Salgado ont réalisé un documentaire sur le travail de Sebastiao Salgado, Le Sel de la Terre (The Salt of the Earth) qui a reçu le prix spécial Un Certain Regard au festival de Cannes 2014, et il fut nommé pour l’Oscar du meilleur film documentaire (Academy Award for Best Documentary Feature) en 2015.
Kuwait © Sebastião Salgado