Selfportrait with Ata Kandó, Paris,(1953) © Ed Van Der Elsken
Audience during a concert of The Lionel Hampton Big Band, Concertgebouw Amsterdam, 1956 © Ed Van Der Elsken
Dossier de Presse -
Immortaliser des gens comme moi, véritable fil conducteur à travers l'œuvre de Ed van der Elsken (1925-1990), ce leitmotiv du photographe l'a conduit tout au long de sa vie à photographier aussi bien ses proches que des anonymes. Il ne mettait pas de distance entre ses sujets et lui, et prenait souvent part à la situation, n'hésitant pas même à la provoquer.
De sa première série devenue culte, Une histoire d'amour à Saint-Germain-des-Près, aux quartiers populaires d'Amsterdam, New York, Tokyo, Osaka, Hong Kong, ce premier ouvrage rétrospectif en français, retrace 40 ans de photographie.
La photographie participative selon van der Elsken
Ed van der Elsken photographie et filme ses sujets dans des situations souvent théâtrales et se comporte avec eux comme un metteur en scène. De ses début dans le Paris des années 1950, où il photographie la jeunesse bohême de Saint-Germain, à ses voyages autour du monde, en passant par ses images de jazzmen, La Vie folle revient sur plus de 40 années d’une production photographique et filmique foisonnante. Comme le souligne, Hripsimé Visser, dans son texte, c’était : un enfant de son époque : sombre dans les années 1950, rebelle dans les années 1960, non conformiste dans les années 1970 et philosophe dans les années 1980. Une personnalité forte qui s’est jetée sans ménagement dans la bataille et a eu le cran d’emprunter de nouvelles voies jusqu’à son dernier souffle, avec son film Bye, un reportage émouvant sur la maladie qui le rongeait.
La Vie folle explore l'œuvre de Ed van der Elsken à travers des textes d’artistes contemporains, de commissaires d’expositions et de journalistes, analysant son influence majeure sur la photographie contemporaine. Divisé en chapitres, chacun correspond à une série de l'auteur et s'ouvre sur des documents d’archives qui permettent de recontextualiser le travail et l'ouvrage publié à l'époque.
Extrait de son film Welkom in het leven, lieue pleine [Bienvenue dans la vie, mon petit chéri] (1963) © Ed Van Der Elsken
Ed van der Elsken
Figure de la photographie et du cinéma documentaire néerlandais du XXe siècle, Ed van der Elsken a étudié la sculpture à Amsterdam avant de se consacrer à la photographie. Dans les années 1950, il s’installe à Paris et réalise la série Une histoire d'amour à Saint-Germain-des-Près, publiée en 1956 sous la forme d’un roman-photo. En photographie, son domaine de prédilection est la rue. En rupture avec la photographie documentaire de son époque, il fait corps avec son sujet. La modernité de ses images et leur caractère quasi cinématographique s’accordent avec le modèle de vie anticonformiste des jeunes gens dont il partage le quotidien. À Paris, Amsterdam, Hong Kong ou Tokyo, il aimait aller « à la chasse ».
Il publie une vingtaine de livres dont Bagara (1958), à partir d’images réalisées en Afrique Centrale ; La Douceur de vivre (1966), odyssée photographique autour du monde qui incarne son désir d’aventure, son esprit d’entreprise et sa fascination pour les autres cultures ; Jazz (1958), une ode libre et pleine de vie à la scène musicale d'avant garde à Amsterdam.
Parallèlement à son activité de photographe, Van der Elsken réalise de nombreux films documentaires et autobiographiques. Ses sujets sont toujours liés, d’une manière ou d’une autre, à sa propre vie comme en témoignent ses premiers et derniers long-métrages : Welkom in het leven, lieue pleine [Bienvenue dans la vie, mon petit chéri] (1963), un portrait de son quartier et de sa vie familiale, et Bye (1990).
Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections, notamment celles du Nederlands Fotomuseum et du Stedeljik Museum, à Amsterdam.
La Vie Folle
Photographies d'Ed Van Der Elsken
éditions Xavier Barral
45€