Mossoul ©Alvaro Canovas
Visa pour l'image Palais des Congrès 66000 Perpignan France
Dossier de presse -
FERHAT BOUDA / Agence VU’ et Lauréat du Prix Pierre et Alexandra Boulat 2016.
Les Berbères au Maroc,
une culture en résistance
La culture berbère est l’une des plus anciennes mais aussi des plus méconnues et des plus menacées de l’Afrique du Nord. Les Amazighs (Berbères) occupent un vaste territoire qui s’étend des côtes atlantiques du Maroc jusqu’à l’oasis de Siwa en Égypte. Ne s’inscrivant pas dans la logique d’État-nation, nomades ou sédentaires, musulmans, chrétiens ou juifs, les Berbères sont suspectés d’hérésie par les pouvoirs nord-africains, et souvent opprimés, dispersés, voire persécutés. Profondément attachés à leurs traditions, ils revendiquent leur identité. Il s’agit bien là d’un acte de résistance contre l’assimilation et l’oubli auxquels ils sont assignés. En documentant la vie des Berbères au Maroc, où vivent la plupart d’entre eux, le projet de Ferhat Bouda s’inscrit dans cette démarche d’une culture en résistance.
Berbères © Ferhat Bouda
RENÉE C. BYER
Un nouveau combat
La vie aux États-Unis pour les réfugiés afghans
Ils ont servi au côté de l’armée américaine en Afghanistan, participant à l’effort de guerre des États-Unis au péril de leur vie. Certains étaient interprètes, d’autres médecins, diplomates ou ingénieurs. En raison du rôle qu’ils ont joué, les talibans, de retour en force, les ont pris pour cible. Le Congrès américain a reconnu cette menace et leur a accordé des visas spéciaux. Plus de 2 000 Afghans se sont depuis installés aux États-Unis, et beaucoup avouent leur grande déception. Après avoir exercé une profession reconnue dans leur pays, ils se retrouvent aux marges de la société américaine, en proie à la pauvreté et la criminalité. Et ils perdent parfois espoir.
ALVARO CANOVAS / Paris Match
Mossoul, l’amère reconquête
Le 17 octobre 2016, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi annonce par ces mots le début de l’offensive pour reconquérir Mossoul : « Je déclare, aujourd’hui, le début des opérations victorieuses pour vous libérer de la violence et du terrorisme de Daech. » Pourtant, début avril 2017, la ville n’est pas encore totalement tombée. La rive ouest est toujours en grande partie aux mains des combattants de Daech, et des centaines voire des milliers de civils ont perdu la vie. Depuis les premiers jours de la bataille, Alvaro Canovas a accompagné la progression des hommes de l’unité d’élite du contre-terrorisme (ISOF), surnommée par les Américains la « Golden Division », ainsi que les forces spéciales de la police fédérale (ERD). Ces photographies témoignent des combats de rue et de la souffrance des civils pris au piège de la guerre. Reconquérir Mossoul sera, pour les Irakiens comme pour la coalition, la première grande victoire contre Daech. Mais à quel prix ?
ED KASHI / VII
Nouvelle épidémie
La maladie rénale chronique d’origine inconnue (CKDu, selon son sigle en anglais) a été formellement identifiée au Moyen-Orient, en Asie, en Asie du Sud et en Amérique centrale. C’est une épidémie mortelle qui touche principalement les travailleurs agricoles et leurs familles, les pauvres et les jeunes. Ces quatre dernières années, Ed Kashi s’est rendu au Nicaragua, au Salvador, en Inde et au Sri Lanka pour enquêter sur cette maladie, qui s’est étendue aujourd’hui à l’Amérique du Sud et pourrait se propager ailleurs. Ce projet en cours montre l’impact multigénérationnel de la maladie et la souffrance des agriculteurs, en abordant les aspects humains de la crise.
ISADORA KOSOFSKY
Mineurs : la vie en prison et après la détention
Cette exposition présente deux projets à long terme réalisés à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, sur des mineurs en prison. On y découvre des adolescents, leur famille, leur détention, leur intimité, leurs amours et leur détresse. Ce travail aborde également certains aspects du système de justice pénale aux États-Unis, pays qui détient la plus importante population carcérale au monde. Isadora Kosofsky a suivi pendant cinq ans la vie de deux frères : Vinny a 13 ans
lorsqu’il est condamné pour avoir poignardé l’assaillant de sa mère ; David, 19 ans, a déjà fait plusieurs séjours en prison pour trafic de drogue. Le reportage sur Alysia commence lorsqu’elle est en prison, à 16 ans, et se poursuit jusqu’à aujourd’hui : à 21 ans, elle est désormais libre, mariée et mère.
MARCO LONGARI / AFP
Tumulte et solitude en Afrique
Marco Longari, responsable photo de l’Agence France-Presse pour l’Afrique, est basé à Johannesburg, en Afrique du Sud. Au fil des années, il observe son continent de prédilection : l’Afrique. Un continent puissant, spolié, souvent en proie aux troubles politiques et aux crises institutionnelles. Mais pour Marco Longari, il est impossible de résumer l’Afrique à un territoire ravagé par les conflits et la corruption, car il est incontestablement en pleine mutation.
© Marco Longari
LU GUANG
Développement et pollution
En trois décennies, la Chine, sortie exsangue de la Révolution culturelle, est devenue la deuxième puissance économique mondiale. Depuis douze ans, Lu Guang parcourt le pays pour témoigner des conséquences de ce développement sans précédent. Des sept fleuves majeurs du pays devenus les caniveaux de centaines de milliers d’industries aux pâturages dévastés par des mines à ciel ouvert de la Mongolie-Intérieure, des foyers sans eau courante des « villages du
cancer » aux orphelinats de fortune, il nous livre des images brutales révélant le fragile équilibre entre l’homme et la nature.
LORENZO MELONI / Magnum Photos
La chute du califat
En juin 2014, à Mossoul, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de Daech, proclame l’établissement d’un califat en Irak et en Syrie, bouleversant l’équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient. Mais en 2015, Daech subit des défaites symboliques en Syrie, à Kobané et à Palmyre. La libération de Syrte, en Libye, anéantit les espoirs d’expansion du califat en Afrique. L’étau de Daech se desserre au Moyen-Orient, et à la fin de l’année 2016, l’armée irakienne pénètre dans Mossoul, coupant l’axe vital entre l’Irak et la Syrie. La guerre contre l’autoproclamé État islamique sème le chaos, jetant sur les routes plusieurs centaines de milliers de civils.
After ISIS © Lorenzo Meloni
MICHAEL NICHOLS / National Geographic
A Wild Life
Cette exposition présente le travail de l’un des photojournalistes de la faune les plus respectés et novateurs : Michael Nichols. Ses photographies explorent les interactions entre l’homme et la nature, leur impact sur l’habitat et les politiques d’aménagement du territoire, la culture des safaris, la chasse, le braconnage, les zoos et les programmes d’élevage en captivité et de mise en liberté. Ce travail souligne également l’importance de la déontologie si essentielle à la photographie de la faune sauvage. Nichols a collaboré avec certains des plus grands défenseurs de l’environnement tels que Jane Goodall et Mike Fay. Son travail photographique appelle au respect de la terre et de tous ceux qui partagent ses ressources.
DARCY PADILLA / Agence VU’ et Prix Canon de la Femme Photojournaliste 2016 soutenu par le magazine ELLE
Dreamers
La réserve indienne de Pine Ridge serait l’endroit le plus pauvre aux États-Unis, avec un taux de chômage de 85 % et l’espérance de vie la plus faible du pays : 47 ans pour les hommes et 52 pour les femmes. Cette communauté est aux
prises avec l’alcoolisme et la dépendance aux méthamphétamines. Le reportage présente les membres de la tribu qui, à l’initiative de militantes, s’attaquent aux problèmes sociaux et embrassent la culture des Lakotas.
VLAD SOKHIN / Cosmos / Panos Pictures / laif
Warm Waters
Les conséquences du réchauffement climatique
De la pointe nord de l’Alaska jusqu’aux confins de la Nouvelle-Zélande en passant par l’Océanie, Vlad Sokhin a sillonné la planète pour photographier les conséquences du réchauffement climatique provoqué par l’homme : les cyclones
de force 5 frappant les Fidji et Vanuatu, le pergélisol qui fond sous les maisons des Amérindiens de l’Alaska, les tempêtes, les sécheresses, les inondations et la montée du niveau des mers qui menacent des communautés entières. Les
habitants de l’Arctique et du Pacifique sont les premières victimes du changement climatique et pourtant beaucoup de peuples autochtones se montrent optimistes et résilients. Plutôt que de subir, ils tentent de trouver des solutions ingénieuses pour rester sur la terre de leurs ancêtres.
Warm Water © Vlad Sokhin
AMY TOENSING
Veuves
Dans certaines régions du monde, perdre son mari est synonyme de mort sociale pour la femme, qui se retrouve condamnée avec ses enfants à vivre en marge de la société. Au sein de ces cultures traditionnelles, la vie d’une femme
est déterminée par les hommes : d’abord le père, puis le mari. À la mort de ce dernier, elle devient une paria et, ne pouvant subvenir à ses besoins, est souvent victime d’abus. Cette exposition s’intéresse aux difficultés du veuvage et au
combat que mènent les femmes en Bosnie, en Inde et en Ouganda. Le projet a été en partie financé par le Pulitzer Center on Crisis Reporting.
LARRY TOWELL / Magnum Photos
Standing Rock
Les Sioux se sont opposés au projet d’oléoduc Dakota Access Pipeline qui menace de détruire des sites sacrés et de contaminer l’eau potable, en organisant des campements de prière. Cette mobilisation a abouti au plus grand rassemblement d’Amérindiens depuis plus d’un siècle avec près de deux cents tribus. Durant l’été 2016, 5 000 manifestants amérindiens et militants campaient près de la Cannonball River. Le 4 décembre 2016, le gouvernement américain annonçait l’arrêt de la construction. Deux mois plus tard, sur ordre du président Trump, des policiers lourdement armés à bord de véhicules blindés ont pénétré dans les camps, arrêtant ou évacuant par la force les derniers manifestants.
LAURENT VAN DER STOCKT pour Le Monde/ Getty Images Reportage
La bataille de Mossoul
Après les batailles contre l’organisation État islamique à Ramadi, Falloujah et dans d’autres villes et villages de la province de l’Al-Anbar, les forces armées irakiennes ont lancé une offensive pour reprendre Mossoul à la mi-octobre 2016,
avec l’aide de la coalition internationale. L’opération ne pouvait être que longue et périlleuse. Il s’agissait de combattre plusieurs milliers de djihadistes, souvent suicidaires, disposant d’un territoire, de moyens financiers et d’armes artisanales destructrices comme les centaines de voitures suicides ou les drones, dans leur capitale symbolique, une ville transformée en ligne de front alors qu’elle était encore occupée par un million et demi d’habitants.