© Corinne Thouvenin - Tempête sous la Lune - Les Simulacres
L’exposition « Un air de » présente une cinquantaine d’œuvres, soit deux séries de photographies. L’artiste, Corinne Thouvenin, joue de la ressemblance pour ajouter de l’imaginaire au réel.
Si bien que ces photographies sont en réalité des images doubles : d’une part, il y a le réel ; d’autre part, il y a un autre sujet que l’artiste transpose sur ce réel. Ainsi, la série de photographies Les simulacres consiste en des ciels exceptionnels, photographiés de jour, de manière atypique. L'artiste joue de notre propension à projeter des formes sur les ciels. Elle exploite ce phénomène pour donner forme à des sujets étonnants, à l’aspect pictural : une tempête, un banc de méduses, la planète Jupiter, etc.
Quant à la deuxième série, intitulée Un air de, ce sont plus que de simples portraits. Sous ces visages bien réels, se dissimulent des symboles. Rien de flagrant ne traduit leur présence. Juste l’impression que ces visages recèlent quelque chose de familier… et, si l’on s’attarde un peu, on devine des personnages fictifs ou réels appartenant à notre histoire collective ou individuelle : Marianne, Marie, Ségolène, etc. Des portraits dénués de militantisme, toujours emprunts d’imaginaire et de poésie.
© Corinne Thouvenin - La mère protectrice - Un air de
D’une manière générale, les œuvres de Corinne Thouvenin proposent toujours une double lecture de l’image et une approche picturale de la photographie. L’artiste accorde aussi au spectateur une réelle place dans son œuvre : soit en le questionnant (séries : Entre voyeurs, Le désir, La poupée) ; soit en stimulant sa tendance à la projection (séries : les Simulacres, Anthropomorphes, Floraptères, Un air de….).