Sans titre, 2017 © Marie José Burki
Expositions du 11/3/2017 au 28/5/2017 Terminé
Centre Régional de la Photographie Nord Pas-de-Calais Place des Nations 59282 Douchy-les-Mines France
Communiqué de presse - "Je dis une fleur ! Et, hors de l’oubli où ma voix relègue aucun contour, en tant que quelque chose d’autre que les calices sus, musicalement se lève, idée même et suave, l’absente de tout bouquet."Centre Régional de la Photographie Nord Pas-de-Calais Place des Nations 59282 Douchy-les-Mines France
Le CRP/ présente à partir du 11 mars 2017 Un chien sur la route, au passage du promeneur, une exposition personnelle de l’artiste Marie José Burki. L’exposition met en regard deux ensembles de photographies produites respectivement en 2012 et 2016 : AOS et Sans titre avec d’autres images issues notamment de la série Ici et là, 2016, et l’installation vidéo Un chien sur la route, 2017. Coproduite par le CRP/, cette installation composée de trois vidéos est présentée pour la première fois au centre d’art.
La pratique artistique de Marie José Burki consiste à croiser les médiums, leurs spéci cités et à les éprouver en variant les dispositifs visuels; l’artiste appréhende le monde en le confrontant aux images proliférantes qu’il diffuse (publicité, médias) et aux interrogations qu’il suscite. Que reste-t-il de la réalité à travers le voile tendu par les clichés diffusés par les médias et les réseaux sociaux ? Comment résister aux stéréotypes et à l’uniformisation qu’ils fabriquent en continu ?
Les photographies AOS interrogent le processus d’élaboration du portrait et l’effet produit sur le spectateur. Des jeunes lles sont photographiées en continu sans temps de pause. Il ne s’agit pas d’immortaliser un instant précis mais de restituer l’écoulement du temps par un effet de série. De quelle identité ces portraits sont-ils le re et ? Sont-ils le miroir de l’intériorité des modèles ? L’image générique de la jeunesse ? L’illustration d’un genre esthétique codi é ? L’effet de série peut rendre le spectateur aussi indécis que le narrateur de A l’ombre des jeunes lles en eurs de l’écrivain Marcel Proust : dans sa première vision du groupe des jeunes lles sur la digue de Balbec, il ne peut les individualiser « cette absence dans ma vision, des démarcations que j’établirais bientôt entre elles, propageaient à travers leur groupe, un ottement harmonieux, la translation continue d’une beauté uide, collective, mobile. »
© M2, de la série AOS © Marie José Burki