© Pia Elizondo
Expositions du 27/1/2017 au 11/3/2017 Terminé
Box Galerie 102 chaussée de Vleurgat 1050 Bruxelles Belgique
Communiqué de presse - «Je rêve que j’écris ce récit. Les images se succèdent et virevoltent autour de moi en un tourbillon vertigineux. Je me vois en train d’écrire sur le cahier comme enfermé dans une parenthèse à l’intérieur du rêve, dans l’œil d’un cyclone de silhouettes qui me sont à la fois familières et inconnues, qui émergent du brouillard, se manifestent un instant, circulent, parlent, gesticulent, puis se tiennent coites telles des photographies, avant de se perdre dans l’abîme de la nuit, écrasées sous l’avalanche de l’oubli, et d’être englouties dans l’inquiétante quiétude des eaux du lac.
Dans ce lointain brumeux de l’oubli tout est écrit, et les êtres et les choses semblent enveloppés de la lenteur de ce qu’on commence à peine à se rappeler, de ce qui vient de s’éveiller à la vie renouvelée du souvenir. Sur la page du cahier où j’écris, le rêve projette, diffuses et imprécises, les images qui conservent encore la torpeur et la laxité de leur propre songe d’oubli.»Box Galerie 102 chaussée de Vleurgat 1050 Bruxelles Belgique
Salvador Elizondo, Elsinore, Atelier du gué, 2001
© Pia Elizondo
«Je voulais depuis longtemps essayer de parler du rêve. Peut-être parce que j’ai une difficulté fondamentale à parler, à raconter mes rêves. La narration de ma vie nocturne m’a toujours échappé. Je ne réussis à conserver de mes rêves que quelques bribes, images en effet disparates qui se montrent sans ordre ni fil. C’est toujours une narration parsemée de trous noirs, de perte de mémoire. C’est un songe d’oubli. Et puis, j’ai retrouvé ce texte de mon père. Une sorte de magie s’est produite. Quelque part, j’avais la permission d’être au milieu de ce tourbillon d’images décousues par l’oubli, et de dire que c’est un tourbillon insensé, et que cela aussi fait sens.»
Pia Elizondo
© Pia Elizondo
La photographie comme un état second, comme une fugitive hallucination, mais nourrie d’une culture qui trouve l’essentiel de ses sources dans le réalisme magique, cette version latino-américaine - si ce n’est essentiellement mexicaine – du surréalisme. Rien d’étonnant à ces références, Pía étant la fille de l’écrivain Salvador Elizondo, et à ce titre très tôt confrontée aux avant-gardes artistiques et littéraires. Jeune fille, dans la maison familiale, elle croise Juan Rulfo, Octavio Paz, Carlos Fuentes,... Des fréquentations qui ne peuvent que marquer un destin.
© Pia Elizondo
El ojo interior invite à une déambulation sans début ni fin, au gré de l’imagination, constellation d’images qui s’interpellent, se répondent, racontent autant d’histoires – de rêves – que celles que les lecteurs voudront bien inventer. Sans queue ni tête. En apparence...