© Peter Bauza
Expositions du 2/3/2017 au 31/3/2017 Terminé
Cosmos Galerie 56, Bld Latour Maubourg 75007 Paris France
Communiqué de presse - Cosmos Galerie Cosmos Galerie 56, Bld Latour Maubourg 75007 Paris France
C’est l’histoire d’un projet immobilier dans la banlieue de Rio de Janeiro que l’on appelle tantôt « Jambalaya » du nom d’une émission de télé-réalité locale, tantôt « Carandiru » comme la plus grande prison du pays, ou « Copacabana Palace », comme l’hôtel cinq étoiles qui illumine la plage de Rio. Les six blocs d’immeubles, construits il y a une trentaine d’années, n’ont jamais été achevés et sont devenus un refuge pour quelque 300 familles « sans toit ni terre ».
Aujourd’hui, les immeubles sont délabrés et menacent de s’effondrer. Le taux d’humidité est très élevé. Les eaux usées stagnantes favorisent l’apparition de maladies telles que la dengue, la méningite, la gastro-entérite et les affections dermatologiques. Dans certains bâtiments, des étages entiers se sont écroulés, laissant place à des trous béants.
Mais qui sont ces occupants du Copacabana Palace, assez forts pour survivre et résister dans un environnement si hostile ? Beaucoup vivaient dans des favelas, certains ont fui les dealers, d’autres ne pouvaient plus payer leur loyer qui augmentait chaque mois ou dormaient dans la rue ; certains se sont même vu attribuer un logement mais n’ont jamais pu emménager, car les narcotrafiquants contrôlent les logements sociaux.
© Peter Bauza
Peter Bauza a passé 7 mois dans ce qui est tout à la fois « le Paradis et l’Enfer, la folie et la passion ». Mais le photographe se dit surtout frappé par l’entraide, omniprésente. Très vite, les leaders de cette communauté bien organisée l’ont accepté et lui ont ouvert en grand leurs portes... « J’ai eu l’occasion de devenir l’un d’eux, de commencer à comprendre ce que signifie être un squatteur », explique le photographe qui a passé de nombreuses nuits dans une tente à l’intérieur de l’un des appartements abandonnés. « La vie est dure là-bas, les chats ont peur des rats tellement ceux-ci sont gros. » En se mêlant à la communauté, Peter Bauza a réussi à capturer des instantanés de la vie intime des habitants, des moments de prière aux scènes de fête, en passant par le désarroi et la drogue. Ses images forment un récit poétique et nous parlent de la souffrance de ces personnes qui tentent de survivre dans l’espoir de jours meilleurs. Il nous montre leurs forces et leurs faiblesses, leurs échecs et leurs réussites dans leurs efforts quotidiens pour faire face à cette situation hostile. « Une vie qui mérite d’être considérée, une vie avec des visages et des voix... ».
© Peter Bauza
© Peter Bauza
Signature du livre publié aux Editions Lammerhüber lors du vernissage le 1er mars.
Rencontre avec les éditeurs et les photographes le jeudi 2 mars de 17 h à 19 heures.