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Exposition: « Modern Sati » de Floriane de Lassée

Mardi 20 Décembre 2016 11:49:06 par Sophie Pouzeratte dans Expositions

© Floriane de Lassée
Expositions du 12/01/2017 au 25/2/2017 Terminé

La Galerie Particulière 16 rue du Perche 75003 Paris France

Lorsqu’une femme indienne se marie, elle devient la propriété de sa belle-famille et n’appartient plus à la sienne propre. Ancestralement, si l’époux mourrait, elle devait le suivre dans l’au-delà. La Sati est l’acte des veuves hindoues s’immolant sur le bûcher funéraire de leurs maris afin de remplir leur rôle d’épouse.
L’interdiction de cette pratique séculaire en 1829 n’aura pas suffi à changer le quotidien des femmes. Même si aujourd’hui, les veuves ne sont plus sacrifiées, comme « le Tour du monde en 80 jours » de Jules Verne le décrivait, la tradition continue de façon pernicieuse.
Dans le meilleur des cas, une veuve devient l’esclave de sa belle mère, et souvent par « malchance », un accident de cuisine, une chute d’escaliers ou encore une attaque à l’acide fait disparaître l’indésirable. Laissant à la belle-mère l’honneur d’élever ses petits-enfants orphelins.

Le plus souvent dans l’Inde moderne, les femmes veuves ou non, restent encore soumises au diktat de société pourtant en plein bouleversement. Lors du décès de l’époux, lors d’un viol, d’un divorce ou pour un simple désir d’autonomie financière, les femmes n’ont souvent d’autres choix que de disparaître physiquement ou socialement. Leur statut reste fondamentalement inchangé cadenassé par le carcan des traditions. C’est la Sati moderne.


 © Floriane de Lassée
 

Chaque photographie synthétise, dans une composition recherchée, des éléments symboliques et acquiert une profondeur qui provoque l’introspection et la méditation chez le spectateur. Le caractère allégorique du feu à la fois purificateur et passeur, la lumière crépusculaire qui correspond à l’heure de la réflexion, le decorum empreint de solitude, tout invite à la prise de conscience des combats à mener pour le respect des libertés individuelles à l’échellede l’humanité.
Cette progression déceptive oblige à relire l’image et fait apparaître la force esthétique des photographies prises en 2016 au Rajasthan (état du nord-ouest de l’Inde) où Floriane de Lassée s’est rendue pour témoigner de la condition féminine alarmante.



© Floriane de Lassée

Après avoir été diplômée de l’école de graphisme Penninghen-ESAG (Paris) en 2000 puis de l’International Center of Photography (NYC) en 2004, Floriane devient photographe.
Sa série de mises en scène nocturnes, Inside Views (2004-2011), dresse un portrait mystérieux et mélancolique de femmes vivant dans les mégapoles. Inside Views a fait l’objet d’une monographie éditée chez Nazraeli Press en 2008.
Pour donner un nouveau souffle à son travail, elle part en 2012-2013, sur les routes autour du monde. Elle y réalise deux séries : Half the sky complète ses photographies urbaines intiales mais parles de destins féminins très variés; l’autre, How Much Can You Carry est une réflexion sur le “poids de la vie”; un ouvrage du même nom est sorti en 2014 aux éditions Filigranes.
Elle est représentée par La Galerie Particulière (Paris) & Edelman gallery (Chicago) et l’agence Laurence Boué.(Paris)




Sophie Pouzeratte

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