Juana Rios Rios, “Juana de Cubana”, Fortune Teller (Cuba), 2012 © Andres Serrano, courtesy Galerie Nathalie Obadia Paris/Bruxelles
Expositions du 9/11/2016 au 29/1/2017 Terminé
Maison Européenne de la Photographie 5, 7 Rue de Fourcy 75004 Paris France
Communiqué de presse MEP - Figure majeure de la scène artistique contemporaine, Andres Serrano révèle, à travers ses photographies, une réalité souvent dérangeante. L’exposition propose un panorama très humain de ses portraits, résolument contemporains mais qui évoquent également la peinture des grands maîtres du passé, du Titien et Delacroix à Tintoret, Vélasquez ou Courbet.Maison Européenne de la Photographie 5, 7 Rue de Fourcy 75004 Paris France
L’exposition s’ouvre sur une sélection d’œuvres de la série America, inspirée par la tragédie du 11 septembre, qui témoigne de la volonté d’Andres Serrrano à « contribuer au débat sur l’identité américaine dans sa diversité, en mêlant les âges, les genres, les milieux, les confessions ». L’exposition présente ensuite des portraits de sa série The Klan — pour laquelle il a approché des membres du Ku Klux Klan, réalisant des images d’une troublante beauté, empreints d’ambivalence — puis une sélection d’œuvres de The Interpretation of Dreams, de portraits de Native Americans ainsi que des œuvres de Cuba.
Donald Trump, America, 2001-2004. Andres Serrano & Galerie Nathalie Obadia Paris_Bruxelles
Comme l’artiste l’avait expliqué en 1990, en réalisant sa série Nomads : « J’avais besoin d’être confronté à mes propres malaises quant aux conditions sociales qui envahissent tous les centres urbains. Nous passons tant de temps à ne pas regarder ces gens. Je voulais montrer leur dignité, celle des indiens d’Edward Sheriff Curtis au XIXe siècle, et les réintroduire dans la société dont ils avaient été bannis. »
Ces portraits monumentaux — souvent d’une beauté déroutante, tels des anges déchus de Géricault ou du Caravage — résonnent actuellement avec une intensité particulièrement forte, dans une Europe face à la crise des réfugiés et dans laquelle se développe parfois la peur de l’autre.