© Zoulikha Bouabdellah, Les Hommes de la plage (1)
Expositions du 4/11/2016 au 22/12/2016 Terminé
Galerie Mathias Coullaud 12 Rue de Picardie 75003 Paris France
Communiqué de presseGalerie Mathias Coullaud 12 Rue de Picardie 75003 Paris France
« Tu es beau, je te regarde te pavaner dans ta robe blanche qui se joue de la pudeur, laissant entrevoir les reflets du soleil entre tes jambes. La broderie en fil entrelacé accompagne le dessin de ton cou avec élégance et raconte une possible douceur. C’est comme cela que je te perçois quand je pense à toi. Mais comment puis-je dire que cela m’arrive de penser à toi ? »
Zoulikha Bouabdellah, Lettre d’amour à un homme arabe (extrait), octobre 2016
L’exposition Lettre d’amour à un homme arabe présente
1 vidéo-installation "Les hommes de la plage", qui sera projetée sur 4 écrans dans la seconde pièce de la galerie. La musique de la vidéo est Dionysos de Patrick Burgan
1 dizaine d'encre de chine de la série "Chasteté de Joseph"
3 grandes photos tirées de la vidéo tirées sur DIASEC
La lettre d’amour sera diffusée avec un dispositif sonore
Mathias Coullaud et Zoulikha Bouabdellah tiennent à remercier tout particulièrement Patrick Burgan pour sa musique.
© Zoulikha Bouabdellah, Les Hommes de la plage (2)
© Zoulikha Bouabdellah, Les Hommes de la plage (3)
Aujourd’hui tout le monde veut être capable de tout percevoir, prêchant la bonne parole sur le culte, ainsi chacun obtient le pouvoir de satisfaire son besoin d’observer et de superviser.
Face à cela, l’artiste doit résister à la volonté de contrôle et de classification. Il doit réussir à sortir de cette ligne et suivre celle qui lui est propre et qu’il a choisi. N’est il pas celui qui nous inspire à voir les choses autrement?
Dans notre monde, nous sommes envahis d’images, je travaille en séries tout en gardant à l’esprit que chaque chose en dit plus qu’il ne veut bien le montrer. C’est le sens profond de mon travail, avec la volonté de convaincre que les choses ne nous sont pas données pour être vues telles qu’elles devraient être, qu’elles échappent et s’évadent d’une interprétation unique. En d’autres termes, elles nous invitent à transgresser les limites. Mon approche consiste à pousser les frontières, à créer des interactions entre elles. Mes préoccupations conceptuelles et artistiques me guident dans mon travail vers le mélange de différents concepts en même temps. En plus du concept, j’évite de me limiter à un seul media. Les choses peuvent être faite et refaite en continu selon le contexte social et culturel en accord avec son temps et son espace.
Comment faire autrement quand l’information circule instantanément d’une partie du monde à l’autre, la question de la compréhension et du sens devient une issue importante: celle du pouvoir et de la domination?
Au regard de mes origines arabo-musulmanes et le fait d’être une femme, je ne peux dissocier mon travail de la question féministe et de l’appartenance culturelle. Je revendique mon appartenance au « second sexe », le sexe du libre pensé. La personne qui sait comment revendiquer et défier les codes et les règles de notre temps et qui est en permanence balancée entre être dominant ou dominé, celle-ci créé une véritable porte de sortie vers de nouvelles significations.
Zoulikha Bouabdellah