Mairie de Sceaux
122, rue Houdan - 92330 Sceaux
Du 4 au 25 novembre 2016
Vernissage en présence de l’artiste le vendredi 4 novembre de 19h à 21h
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S’il est un pays où l’on perd ses repères, c’est l'Islande. Notre petitesse y est une évidence.
Là-bas, c’est la nature qui gouverne, ce sont les éléments qui décident.
Le ciel, l’atmosphère, le vent, la neige, la glace, la pluie horizontale, le feu...ne cessent jamais de faire danser la luminosité et les teintes. On passe du blanc au jaune, de l’arc en ciel au gris profond. Terre de glace née du feu, on ressent ici la genèse de notre monde, la puissance de la nature, que nous ne protégeons pas assez...
Certaines photos que j'ai choisi d'exposer paraissent presque monochromes, d’autres anormalement saturées, c’est tout simplement parce que les couleurs et les contrastes Islandais sont uniques. Le spectacle Islandais est une nuance, un jeu de contrastes.
Durant mes voyages en Islande j’ai parcouru la majeure partie de cette île située au 66ème parallèle nord, juste avant le cercle arctique polaire.
J’ai photographié les glaces du Vatnajökull, les icebergs de Jökulsárlón, les paysages lunaires de la région de Myvatn, la nature Islandaise en proie aux éléments tout au long de la route N°1 et me suis volontairement perdu hors des routes « F » des highlands... Mon voyage de septembre 2014 fût le plus extraordinaire puisque j’ai pu y tutoyer le volcan Holuhraun en éruption. Je me suis également fondu dans la vie Islandaise, pour témoigner de leur joie de vivre et de leurs loisirs, et notamment les bains dans les piscines géothermiques. Cette exposition, 66 degrés nord, est le témoin de tous ces instants.
Enfin, cette série soulève la problématique du tourisme qui peut rapidement devenir un véritable fléau. Alors que l’Islande a reçu près d’un million de touristes en 2016 (soit 3 fois sa population), quelles vont être les conséquences pour cette nature vierge et millénaire ?
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« Formé aux dures et exigeantes écoles du dessin et de l'argentique, David Templier appartient sans équivoque à la grande famille des photographes contemplatifs. Il est de ceux qui savent regarder la nature et s'y soumettre pour la restituer dans toute sa complexité et sa richesse. Contemplatif, certes, mais actif néanmoins, voyageur même, et voyageur engagé lorsque, en 2012, son reportage dans le bidonville de Bandra à Bombay lui permet en même temps de lever quelques fonds pour soutenir le travail fait sur place.
Maître des teintes subtiles des plages du nord et des gris colorés de l'hiver, David Templier a trouvé lors d'un voyage en Islande une palette chromatique à la hauteur de ses espérances qu'il nous restitue avec bonheur ».
Albéric d’Hardivilliers – A/R Magazine