© Corinne Mercadier, Une fois et pas plus - Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris
La Cité de l’Image à Clervaux, invite Corinne Mercadier à exposer une sélection de photographies de la série « Une fois et pas plus » en plein air dans un jardin pendant une année, sur six panneaux de verre recto-verso. Cette exposition s’inscrit dans le thème de l’année « Contes d’images » qui aborde la dimension narrative et imaginaire de la photographie contemporaine.
Elle sera en 2017 intégrée dans le cadre du Mois européen de la photographie au Luxembourg.
La série « Une fois et pas plus » (2000-2002), marque les débuts des lancers d’objets fabriqués par l’artiste, mis en scène avec des personnages indéchiffrables. Les tirages de grand format ont été réalisés à partir de Polaroids SX70.
© Corinne Mercadier, Une fois et pas plus - Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris
"Une fois et pas plus" se lit comme métaphore pour la finitude de toute chose réelle et de tout être animé. Corinne Mercadier rend visible le fait absolu, le principe universel et inévitable: le commencement de chaque histoire mène infailliblement à sa fin.
Faisant abstraction de cette réalité ontologique, légèrement oppressante, la série photographique se présente également subtile et ambiguë, joyeuse et onirique. Les motifs figuratifs retracent le conte mythique du vent, ce phénomène abracadabrant et déchaîné qui échappe à l'œil, au temps et à la pesanteur. Ici le vent est vêtu de l'habit de l'homme, une enveloppe légère et fine qui semble à sa mesure, cousu par la photographe. Ce n'est que pour un instant éphémère et magique que la chemise donne corps à cet élément informe. Dans sa nouvelle silhouette il devient joueur et chasseur pour se présenter face à l'être humain. Dans l'élan de son envol il résume tout : l'euphorie, la magie, le mystère, le rêve, l'aventure, l'envie, la force, sa puissance et plus encore. Sa complicité avec les personnages anonymes est esquissée et volatile, l'apparition unique, sa disparition définitive.