À partir des fonds collectés et conservés par les services du Département de l’Ain, le musée départemental de la Bresse-Domaine des Planons propose une exposition à vocation monographique dévoilant le regard porté par le photographe de l’Ain Jean-Baptiste Tournassoud (1866-1951) sur son siècle bouleversé par la Grande Guerre. L’exposition met en scène de nombreux tirages, correspondances, magazines illustrés... et révèle la fécondité du photographe et la richesse de son œuvre. Elle souligne l’importance de l’Ain dans son œuvre, l’influence du cercle intime, valorise le rôle structurant de la Grande Guerre et de sa carrière militaire, et caractérise la dimension artistique et picturale de ses clichés.
Le Poilu, JB Tournassoud, papier imprimé
© Fonds Tournassoud, Coll. départementale des Musées de l’Ain, Inv. 87.13.4369.3
À partir des fonds collectés depuis 1986 par le Département de l’Ain, le musée départemental de la Bresse-Domaine des Planons propose une exposition monographique dévoilant le regard du photographe de l’Ain, Jean-Baptiste Tournassoud (1866-1951), sur son siècle bouleversé par la Grande Guerre. Essentiellement connu pour ses photographies et surtout pour ses autochromes de la Grande Guerre exploités à échelle internationale, l’exposition vise à dépasser ce dimensionnement en révélant :
• l’importance de l’Ain dans sa production,
• l’influence du cercle intime,
• le rôle structurant de la Grande Guerre et de la carrière militaire,
• la dimension artistique et picturale des clichés.
Résultant de l’étude des quelques 6 000 objets de collection (plaques photographiques, tirages, impressions, correspondances, magazines illustrés...), l’exposition met au jour la prolixité de ce photographe et la richesse de son œuvre. Au 21e siècle, ce photographe apparaît comme un témoin remarquable de la société française d’un début de 20e siècle marqué par la Grande Guerre. L’image transmise, sous réserve d’être étudiée à l’aune des méthodologies appliquées en sciences humaines, constitue une source de compréhension et de lecture critique de cette période. Le photographe étant l’acteur principal de la production de ses images, une appréhension du personnage encore mal connu amène à se demander quel esprit et quel regard il pouvait porter sur son temps. Est-il objectif ou subjectif, résultant de commande officielle ou d’initiatives personnelles ? Est-il davantage motivé par l’officiel ou l’intime ? Reconnu de son vivant, quelle image véhicule-t-il à son concitoyen ? Quelle image a-t-il laissé en héritage ?
Enfant en costume bressan, JB Tournassoud, plaque de verre photographique
© Fonds Tournassoud, Coll. départementale des Musées de l’Ain, Inv. 87.13.320
Cette exposition révèle un homme et un photographe fortement ancré dans son époque et profondément enraciné dans la société française. En réponse à une initiative personnelle ou à une commande, il couvre des sujets extrêmement divers, traités avec une maîtrise technique confirmée tant pour la réalisation des clichés que pour leur tirage et leur diffusion, selon une griffe assurément artistique, parfois magistrale, parfois burlesque, régulièrement intimiste.
Le synopsis est construit de manière à répondre à la vocation monographique de l’exposition et à faire valoir l’incroyable richesse du fonds conservé par le Département de l’Ain. Organisé autour de la Grande Guerre qui fut structurante pour l’ascension professionnelle et sociale du photographe, il est composé de 4 séquences qui s’additionnent pour donner aux visiteurs une vision globale de Jean-Baptiste Tournassoud :
• Tournassoud, photographe de la Grande Guerre
• Tournassoud, photographe mondain
• Tournassoud, artiste photographe
• Tournassoud, photographe de l’Ain. La séquence traitant de l’image de l’Ain est majeure, elle participe à l’ancrage du musée dans son territoire administratif et culturel.
Le projet du scénographe :
« Une estrade lumineuse permettra, en introduction, de présenter Jean-Baptiste Tournassoud et son œuvre, tout en identifiant son parcours par le biais d’une carte mis en juxtaposition avec un certain nombre d’images et d’éléments démontrant que le photographe est fortement ancré dans son époque et profondément enraciné dans la société française, il lègue une œuvre reflétant son siècle en spectateur de l’histoire à l’esprit curieux, au regard sagace. L’ambiance générale de l’exposition sera plutôt dans une semi-pénombre, cela afin de préserver la conservation des œuvres et pour que la scénographie ne prenne le pas sur l’exposition elle-même.»