© Domenico Pievani
Galerie Martine Ehmer Rue de Stassart 100 1050 Bruxelles Belgique
« Pour rappel, « l’Apocalypse de Saint-Jean » est le dernier livre du Nouveau Testament, rédigé vers 96 ap. J.C. par un certain Jean, sur l’île de Patmos, en Grèce. Ce livre relate les visions du saint qui, tout en évoquant un certain nombre d’épisodes catastrophiques, annonce le jugement de Dieu contre les puissances du Mal. Après avoir été présentée à Tinos (Grèce) au cours de l’été 2015, dans le cadre de la biennale d’art contemporain qui y est organisée, l’exposition montrée par la Galerie Martine Ehmer, trouve à Bruxelles un écho tout particulier après les attentats dramatiques qui ont marqué la ville.»
Mireille LIENARD, Commissaire de l’exposition
© Yvonne Mostard
Yvonne Mostard vit et travaille en Hollande. Diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Maastricht, elle est membre de plusieurs Commissions consultatives artistiques. Elle a obtenu plusieurs bourses et commandes publiques et ses œuvres se trouvent dans plusieurs Collections publiques (banques, Musées) de Hollande et Belgique. Elle a fait de nombreuses expositions personnelles en Hollande et Belgique et des expositions collectives dans des Musées et Galeries de Hollande, Belgique, France, Allemagne, Suisse et USA.
« Kairos » est le titre de son travail pour l’exposition. « Kairos s’accorde bien avec la révélation, l’apocalypse. Dans la mythologie grecque, Kairos est la personnification de la chance, du moment favorable qu’il faut saisir, la capacité d'intervenir efficacement dans le cours des évènements. Le moment caché de cette chance est représenté par la tête d’une femme couverte de feuilles d’or et voilée par les branches de la vigne. Les raisins symbolisent l’attente, la patience. L’or rétablit la paix, protège contre les forces négatives et permet la réalisation des rêves. » Yvonne Mostard
Née en 1982, Romina Remmo vit et travaille en Belgique. Diplômée de l’Ecole Supérieure des Arts Plastiques et Visuels de Mons (B), elle a un Master en peinture et est maintenant professeur dans plusieurs disciplines artistiques. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives en France et en Belgique mais aussi à lusieurs expositions personnelles en Belgique.
« Ne conserver de ce récit de l’Apocalypse qu’un fragment : « ...je vis encore un ange descendre du ciel, il tenait à la main la clef de l’abîme et une grande chaîne... » S’extraire du texte d’origine, perforer la peau d’un livre de cuir, dessiner à vif, transpercer moult fois d’acier, épingler quelques indices. Dragon, abîme, serpent ancien, trône blanc, étang de feu, mer. En suggérer les contours. Se résoudre à en imaginer l’aube et le crépuscule. » Romina Remmo
Albertine Meunier vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de création industrielle mais aussi de l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences et Technologies avancées. Elle a un Master en « Innovation by design » et une Licence en Arts et nouveaux médias. Ingénieur dans une équipe de recherche, elle a fait de nombreuses expositions dans des Musées et Galeries en France, Luxembourg, Australie, Brésil..
« Notre monde moderne, hyper numérique, nous enveloppe et nous dissout à petit feu dans l’écran lumineux. Poésie et spiritualité se cachent-elles derrière lui ? Et si être connecté(e) au numérique était aussi une affaire de terre, de ciel et d'horizon, une affaire de « cloud». Une affaire d'étranges que l'on reconnaît ! Un ange en céramique est successivement « copié » puis « collé » avec les outils du numérique, passé au scanner 3D puis à l’imprimante 3D, et ce de proche en proche. Il se déforme, il devient monstre de ses défauts numériques, il reprend forme , se marque de défauts, et devient étrange.» Albertine Meunier
© Dany Danino
Dany Danino est né en 1971. Il vit et travaille à Bruxelles. Diplômé de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il expose régulièrement en Belgique et à l’étranger.
« Les nuages atomiques incarnent une angoisse bien contemporaine. Une apocalypse des temps modernes. Ils sont la marque du bouleversement du 20ème Siècle, capable encore aujourd’hui de mettre fin à l'humanité. » Dany Danino
Domenico Pievani est né à Bergame en 1953. Il vit et travaille à Bergame. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Brera, en sculpture et scénographie, il a fait des études en Pologne dans le théâtre laboratoire de Jerzy Grotowski. Professeur dans une Ecole d’Art, il a aussi créé le « Drama Studio », où il développe des performances.
« L'apocalypse n'est pas la fin du monde mais la fin de notre propre monde. Chacun est l’apocalypse de lui-même. Personne ne peut comprendre seul le sens de son histoire, la cause de la naissance et de la mort, de l’amour et de la souffrance. L'apocalypse est comme une révélation, La Révélation. Celle-ci n’est pas liée à une situation catastrophique mais plutôt radicale. Sept yeux à la plénitude de l’Esprit. Il n’y aura plus de mort, donc plus de deuil, ni de cri, ni de douleur. Un monde disparu à jamais. (Apocalypse 21,4) L'apocalypse comme fin heureuse. » Domenico Pievani
Née en 1969, Georgia Damopolou vit et travaille à Athènes. Elle a suivi des études de littérature française à l’Université d’Athènes et de scénographie à l’Ecole de cinema Stavrakos. Elle a également fait des études d’Art Plastiques à l’Ecole des Beaux-Arts d’Athènes et de Bourges. Honorée par le Ministère de la Culture de Grèce, elle a déjà reçu plusieurs prix et distinctions. Directrice artistique de l’Ecole des Arts de Korydallos (Athènes), elle enseigne à l’Université Panteion (Athènes).
« Entre ciel et terre, entre vie et mort, comment les bourgeois menant une vie confortable et bien organisée, vivront-ils l’apocalypse ? Aux côtés d’explosions nucléaires qui dispersent une mort toxique ou d’attentats tragiques, triste et injuste fin pour nous gens naïfs et insouciants... Dans une vie immobilisée par le bonheur, sans souci pour l’avenir, ironie subtile dans une représentation virtuelle de la vérité ou du mensonge. » Georgia Damopoulou
Née à Bruxelles, Yasmina Assbane vit et travaille à Bruxelles. Diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, elle est professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.
Né en 1956 à Paris, Patrick Guaffi vit et travaille à Bruxelles. Il a fait ses études à Paris à l’Ecole des Métiers d’Art. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de Bruxelles en section espace urbain, il s’occupe d’ateliers créatifs pour enfants. Il a fait de nombreuses expositions collectives et personnelles en Belgique, Espagne, Italie et France.
« Si Apokalipsi étymologiquement veut dire dévoilement, quel mystère peut cacher ce voile déliquescent ? Nudité, approche de la vérité ? Complexité, formalisme ? Synthèse, fragmentation ? Ce ne sont toujours qu’éléments et symboles récurrents. Malraux pensait-il simplification, médiatique ou non, du sens et des symboles comme valeur de retour aux sources du Verbe ? » Patrick Guaffi
Née en 1972 en Finlande, Milka Alanen vit entre Helsinki et la Grèce. Elle a fait des études supérieures de photographie en Finlande et en Suède et a obtenu un Master. Elle a obtenu plusieurs prix de photographie.
« Mon interprétation de l’apocalypse est de montrer l’essence de l’anarchisme. Il s’agit ici du portrait de Ioanna, une anarchiste grecque photographiée à Athènes. En Grèce, après une longue domination des partis traditionnels Nea Democratia et Pasok, Syriza a promis d’écouter et d’aider le peuple. Malgré tout, le pays est maintenu dans une austérité très stricte. L’anarchisme a joué un rôle important dans l’histoire grecque et notamment contre les colonnels. Les anarchistes, comme Ioanna, refusent toute forme d’autorité et d’injustice. » Milka Alanen