© Anonyme, Portrait anthropométrique, France, début du 20e siecle, Collection du musée Nicéphore Niépce, Ville de Chalon-sur-Saône
Expositions du 24/6/2016 au 29/8/2016 Terminé
La Chambre 27 rue Sainte Madeleine 67000 Strasbourg France
Du 24 juin au 29 août 2016, La Chambre - Espace d’exposition et de formation à l’image accueille l’exposition Papiers, s’il vous plait, véritable tour d’horizon de l’évolution de la photographie d’identité depuis sa création.La Chambre 27 rue Sainte Madeleine 67000 Strasbourg France
Cette exposition, coproduite par La Chambre s’appuie sur un fond considérable d’images mises à disposition par le Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône. Y seront également présentées les images d’Ivan Epp, collectionneur strasbourgeois. Le titre sous forme d’invective de cette exposition dit bien le rapport que la matière photographique entretient avec l’ordre dès l’introduction de son utilisation dans les procédés judiciaires au milieu du 19ème siècle.
© François Cornu, assassin de Mme Duperray, Le Petit Parisien, 9 janvier 1931, Collection Musée Nicéphore
Niépce, Ville de Chalon sur Saône
Nous nous soumettons tous un jour ou l’autre à cet exercice, lequel, s’il ne nous définit pas, consiste véritablement en une manifestation incontournable de notre identité officielle. Traversant les époques, la photographie n’a cessé, depuis son invention, de se plier aux besoins de l’identification et du fichage, thème encore aujourd’hui d’actualité.
S’appuyant sur les fonds considérables du Musée Nicéphore Niépce, cette exposition a donc pour vocation d’offrir une entrée, forcément non exhaustive, sur le rapport ambigu de la photographie avec le rôle qu’elle
endosse dès qu’il est question d’identité judiciaire.
© Anonyme, Louisville, USA, 1971, Collection Musée Nicéphore Niépce, Ville de Chalon sur Saône
De la photo d’identité au contrôle policier, du recensement militaire au fichage des migrants, la photographie offre ainsi une grille de lecture, une interprétation de l’identité. Si les normes et la répétition conduisent à une forme d’épuisement propre au procédé, elle n’en sont pas moins révélatrices de sens, exposant parfois plus et autre chose que l’attendu. Entre organisation sociétale, surveillance et tentations liberticides, le procédé d’enregistrement et de classification par l’image donne à voir alors bien malgré lui - dans ses oublis, ses erreurs, et ses maladresses - un hors-champ fait de décalages, d’absurde, de fantaisie et d’imaginaire