© Laurent Camut
© Laurent Camut
Très récemment M. Dominiq Fournal, artiste et directeur de l’académie des Beaux-Arts de la ville de Wavre (Belgique) a écrit à propos de l’oeuvre de Laurent Camut. Laissons lui la parole.
« L’univers extraordinairement important de la photographie contemporaine voit passer des photographes plasticiens, mais aussi, encore et toujours, ceux du reportage ou du documentaire. Il y a les grands amateurs d’architectures ou de paysages urbains, les photographes mondains qui, de la mode au people, en oublient parfois la pulsation du vaste monde. Et puis il y a les méditatifs qui nous invitent à regarder la banalité du quotidien que l’on ne voit plus et qui pourtant nous apparaît alors tel un abîme.
D’autres encore semblent entrés en photographie comme on entre en Ecriture. Tant ils ont de choses à dire sur les êtres et leur vie, ils se font poètes pour épingler des amorces d’histoires, des débuts de contes ou tout devient possible et donc vrai. Et les mots pour le dire sont puisés ailleurs, au mystère de plusieurs langues.
Laurent Camut, parce qu’il est de ceux-là, anime des ateliers d’arts plastiques et de photographie auxquels les béné ciaires participent avec des moyens issus de leurs personnalités différentes. Le travail de recherche, de couleur, de lumière, de déguisement et de mise en scène fait naître pour chaque cliché autant de références à l’Histoire de l’Art et déclenche une imagination ouverte, vaste et parfois débordante qui impose sa force de narration.
Ici la technique éblouissante du photographe use de stratégies inhabituelles et nous embarque pour un monde ré-humanisé, comme perdu dans le temps, mais toutefois teinté d’amour, de tendresse et aussi du drame de notre propre difficulté d’être. On trouve dans ces images l’écho subtil du grand Passé, d’une certaine peinture hollandaise du 17ème siècle, voire d’une antiquité grecque éclairée de théâtre contemporain, mais aussi du cinéma et de la littérature. Du profane au religieux, les portraits, que Laurent Camut présente se muent alors en personnages de fiction qui, sortis de récits romanesques ou d’épopées lointaines, nous parlent de leur silences, tout inquiets qu’ils sont des bruits et de la fureur du monde.
There is a light. Il y a là une lumière. »
© Laurent Camut
L'exposition aura lieu du 12 mai au 25 juin 2016.
Vernissage le 12 mai à partir de 18h30.
Visite commentée publique le samedi 4 juin à 17h.