©Nikos Aliagas
Centre des monuments nationaux Hôtel de Sully 62, rue Saint-Antoine 75186 Paris France
Du 24 mars au 22 mai 2016, le Centre des monuments nationaux (CMN) invite Nikos Aliagas à exposer son travail photographique à la Conciergerie. Dix impressions de très grands formats en noir et blanc complétées par une centaine de clichés projetés composent « Corps & Âmes » et révèlent la curiosité, la sensibilité et la sincérité de cette personnalité connue de tous. Dans une déambulation au milieu des colonnes multiséculaires de la Conciergerie, le visiteur croise, contourne et retrouve des clichés pris sur le vif, révélateurs d’histoires et de sentiments.
Très tôt, Nikos Aliagas a commencé à photographier les personnes qu’il croisait « par peur de ne plus les revoir », créant ainsi ses albums de rencontres. Malgré sa carrière cette passion ne l’a jamais abandonné. Il devient journaliste, présentateur de télévision, chroniqueur pour la presse écrite et la radio. Avec l’apparition du smartphone et la multiplication des réseaux sociaux, il trouve un moyen discret et rapide de saisir l’instant, le « moment suspendu ». Il ressort son appareil photo afin de capter, auprès des personnalités qu’il côtoie et interroge ou dans l’échappée de ses retraites grecques, dans les regards, les mains et les corps, une partie de l’âme de ses modèles. « Ce moment intime ou faux-semblants et postures n’ont plus lieu d’être. » De ces images ressortent une proximité et un échange humain, ouvertures discrètes sur l’histoire de chacun.
Trois temps animent l’exposition au sein de la Conciergerie. Tout d’abord, dix tirages grands formats sur bâche ont été choisis pour leurs sujets, leurs constructions diverses et leurs facultés à faire ressortir les différentes matières. Au milieu du parcours, une première projection élargit cet horizon : portraits, mains et champs larges s’entremêlent. Enfin, au terme de la visite, les personnalités happent les visiteurs d’un dernier regard.
#Naxos #Grèce « Eleni est sculptrice, son obsessionc’est la lumière, son premier outil. Il y a du sacré chez elle, une sorte de résistance intrinsèque à toute forme de petitesse. Le temps qui passe et les vanités humaines n’ont pas de prise sur elle. Ses mains sont fatiguées et asséchées par les poussières de marbre mais sa flamme reste intacte, Eleni est la gardienne d’un temple invisible. La même terre et la même lumière depuis des milliers d’années, ses œuvres rendent hommage à Prométhée, à Dionysos et à des dieux oubliés. « La vie est un mystère et une révélation » me glisset-elle alors que je la fixe dans mon viseur avant de brandir une loupe devant son visage et de lancer, « on ne doit être l’esclave de personne »».
©Nikos Aliagas
#Tzia #Grèce « Andréas, héros de mes rêves de gamin. Un taiseux au cœur aussi doux que les tissus qu’il caressait sur sa machine à coudre. Andréas, le tailleur, le jeune homme arrivé en France il y a plus d’un demi-siècle avec une paire de ciseaux et un long manteau noir. Mon père, un rêveur qui porte son exil même quand il sourit. »
© Nikos Aliagas
Vue de l’exposition
© Didier Plowy – Centre des monuments nationaux