© Nontsikelelo Veleko
Negpos atelier de l'image 1, cours Némausus B103 30000 Nîmes France
Cette réunion inattendue inaugure pour NegPos une nouvelle page.Le continent Africain entraperçu via les regards Marocains des précédents Printemps photographique consacrés à ce pays (2010, 2015), ainsi que par le truchement de quelques autres expositions passées, telles celles de Maya Bracher, de Jean-Jacques Salgon, de Fatima Dali et de Moussa Djouder, semble avec ces deux expositions nous appeler à présent avec insistance. Ces recherches puisent indépendamment dans les formes et dans le motif, éléments qui sont en Afrique des registres de prédilection pour les artistes et aussi dans des façons de faire qui place le système D comme un moteur principal de l’acte de création. Pour l’un, le module « cagette » est décliné, répété à l’infini dans un principe d’accumulation. L’objet ingrat devenant finalement l’élément de base d’un jeu esthétique et plastique. Pour l’autre, c’est la personne de la rue qui se révèle être par son habillement élaboré et coloré, le support de la quête artistique. Dans ces deux observations du quotidien, où trames (les motifs, les couleurs) et cadres (la cagette, la rue) jouent un rôle bien précis, les deux artistes nous renvoie une vision heureuse du monde où l’humour, la légèreté et le ludique s’entremêlent. Et par les temps qui courent on ne peut que les en remercier.
Dans les photos qu’elle a rapportées de ses balades dans l’espace urbain dakarois, la photographe Nontsikelelo Veleko met en scène l’architecture sous diverses expositions à la lumière naturelle, ainsi que la mode de la rue.
© Nontsikelelo Veleko
Nourrie des contre-cultures urbaines, Nontsikelelo Veleko (née en 1977 à Bodibe, en Afrique du Sud) capture les multiples langages visuels d'une redéfinition identitaire permanente, qui fait de l'Afrique du Sud son terrain de jeu privilégié. Attentive, en prise avec son environnement, Veleko interroge le métissage et décrypte l'espace public pour y révéler l'empreinte éphémère d'une Afrique cosmopolite et consciente. Plus qu'une approche didactique ou documentaire, ses portraits incitent à prendre le temps de s'arrêter et de sentir les nuances uniques du camouflage derrière l'uniforme.
© Pierre Ndjami Makanda
Né au Cameroun à l’heure des indépendances africaines, Pierre Ndjami Makanda arrive en France en 1968, dans le Paris du Quartier latin et des événements de Mai. Très jeune enfant, il prend alors conscience que la société conformiste dans laquelle il venait de débarquer se préparait à de profondes mutations sociales et culturelles. De cette période, il gardera un anticonformisme latent et une propension à s’opposer aux diktats de tous ordres. De ses 3 ans d’études en sciences humaines, à l’université Jussieu-Paris VII, il garde une curiosité, un goût, pour les systèmes, les formes d’organisations des sociétés humaines et les modes de vie de leurs populations. Autodidacte, il s’oriente vers la réalisation audiovisuelle et le photojournalisme. Il se forme, donc, au fil de rencontres sur les plateaux de tournage de courts et longs-métrages, de réalisateurs comme Julius Amédée Laou, René Feret ou David Achkar...
Nontsikelelo VELEKO - Portraits, Dakar, 2008
Pierre Ndjami MAKANDA - 1+1-1x1 1 forme, des possibles...