Beirut vs. Layal H, by David Hury in The Beirut Book, 2014, © Courtesy Galerie Nikki Diana Marquardt
Expositions du 6/2/2016 au 14/2/2016 Terminé
Galerie Nikki-Diana Marquardt 9 place des Vosges 75004 Paris France
Galerie Nikki-Diana Marquardt 9 place des Vosges 75004 Paris France
Le Liban s’est habitué à se dissocier de son héritage culturel.
Ce petit pays s’est tristement révélé comme le champ de bataille de la région MENA des 60 dernières années, luttant avec les guerres civiles, l'intégration des diasporas des pays voisins, et les conflits politiques et sectaires généraux qui ont et continuent d’affliger le Moyen-Orient. L'exemple le plus significatif et certes cruel de la dichotomie entre la richesse du Patrimoine libanais et son « effacement » historique reste le pillage des objets culturels du Musée national de Beyrouth pendant les innombrables conflits, qui ne sera pas restitué mais finalement oublié de la mémoire collective, pendant que beaucoup des objets pillés se retrouvent dans les riches foyers de Beyrouth ou ont été vendus pour investir dans l'immobilier.
Tug of war, 120x70cm, 2015, by Lara Zankoul © courtesy Galerie Nikki Diana Marquardt
Cette question est d'un intérêt immédiat pour les Directeurs de Musées et les historiens d'art à travers le monde, alors que nous assistons impuissants en Syrie voisine et en Irak à la destruction de sites du patrimoine universel par l'Etat Islamique. Au Liban, le comportement irresponsable des autorités libanaises a permis et encouragé l’enfouissement en donnant l'autorisation à la création de centres commerciaux et de ports de plaisance sur des sites culturels irremplaçables voués à la disparition.
Rose House Beirut, the Diary Series, 2015, by Gaia Squarci © Courtesy Galerie Nikki Diana Marquardt
Nous voulons que cette exposition nous rappelle à quel point le mépris du passé peut avoir une influence destructrice sur le paysage culturel et « émotionnel » d'un pays. « Heritage of Emotions » mettra en vedette 14 jeunes artistes contemporains en majorité d'origine libanaise, dont certains vivent en dehors du Liban, mais qui ont, en dépit de cela, ce lien « émotionnel » passionné et presque mystérieux si profond pour ce pays. C’est la notion d'identité et de nation qui relie ces artistes à travers leurs créations : peinture, photographie, sculpture et installation. Ils tenteront de refléter le désir de restituer, reconstituer et réhabiliter le patrimoine culturel libanais et son identité ainsi que de redéfinir cet étrange et si poignant attachement à leur patrie.