Mardi 02 Février 2016 16:41:38 par Caroline Peyronel dans Actualités

Depuis début janvier, l'artiste chinois Ai Weiwei est sur l'île grecque de Lesbos. Après y avoir installé un studio, il annonçait, il y a un mois, vouloir ériger un mémorial aux migrants. Récemment, il a récidivé dans son engagement : devant l'objectif d'un photographe d'India Today, il s'est lui-même mis en scène. Mais pas n'importe quelle scène, celle si tragique qui avait fait couler tant d'encre : la mort du petit Aylan Kurdi, cet enfant syrien de trois ans dont le corps avait échoué sur une plage turque.

C'est une autre plage, un autre corps, mais le souvenir revient immédiatement. En reproduisant cette photographie, l'artiste chinois reprend à dessein une image forte qui fait désormais partie de l'imaginaire collectif. On se souvient comment la photographie originelle avait fait polémique, non seulement parce qu'elle obligeait le monde entier à ouvrir les yeux sur ce drame, mais aussi en raison des divergences d'opinion à son sujet. Tandis qu'elle avait été en couverture de la plupart des journaux britanniques, nombre de médias français avaient refusé de la publier.

La photographie d'Ai Weiwei prise par Rohit Chawla est actuellement exposée à New Delhi et fait beaucoup parler d'elle sur les réseaux sociaux. Plus que jamais, l'artiste s'engage pour la cause des migrants. Ses photographies des réfugiés circulent déjà sur internet. Il a, par ailleurs, annoncé qu'il retirait ses oeuvres de deux musées suédois après que ce pays a décidé de saisir les biens des nouveaux migrants.

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2016/02/01/002-ai-weiwei-pose-alan-kurdi-ile-lesbos-grece.shtml"