Philip Moore © Twitter
Selon Le Monde, le porte-parole adjoint de la police Moïse Nkurunziza a rappelé que c'est "la première fois que des étrangers sont surpris au milieu de criminels". Pourtant Philip Moore dément ces dires et nie avoir été interpellé alors qu'il était avec des hommes armés. Les deux journalistes ont pu entrer en contact avec leurs ambassades et sont désormais "en train d'être entendus par des magistrats" a annoncé Richard Giramahoro, le président du conseil national de la communication au Burundi.
Ce n'était pas la première fois que Philip Moore se rendait au Burundi. Sur http://philmoore.inf, le photographe, qui a également beaucoup travaillé au Kenya et au Congo, avait déjà publié un premier photoreportage sur ce pays. Intitulé "Burundi : A State of Desperation" (i. e. "Burunfi : un état de désespoir"), il est une véritable critique de la politique du Président Pierre Nkurunziza. Alors que ce dernier se représentait aux élections présidentielles pour un troisième mandat, l'opposition l'avait accusé d'agir de manière anticonstitutionnelle. A la suite de quoi, les rues de la capitale burundaise s'étaient embrasées sous les manifestations, les attaques à la grenade et les assassinats. Le photographe avait retranscrit avec des clichés violents cette véritable descente aux enfers.
Source : http://philmoore.inf