
Michel Tournier © Kyle the Hacker via Wikimedia Commons
Il y a quelques jours, le 18 janvier 2016, nous quittait une grande figure de la littérature française, Michel Tournier. Si l'on connait bien ses romans (Vendredi ou Les Limbes du Pacifique, Le Roi des Aulnes), on sait moins que l'écrivain était aussi un passionné de photographie.
Si l'on en croit la préface de son livre Le Crépuscule des Masques, il a "toujours pratiqué la photo et [son] premier vrai jouet a été le Kodak de [ses] huit ans". Ami des plus grands photographes, et notamment d'Edouard Boubat, l'écrivain prend malheureusement conscience de son manque de talent dans cette discipline. Il l'abandonne alors en pratique mais non en théorie puisqu'il va mettre sa plume et son génie au service du 8e art.
Galerie Château d'eau Toulouse. de gauche à droite : Michel Tournier, Jean Dieuzaide, Michel Delaborde, Gisèle Freund © Michel DIeuzaide
Cette passion, il la couche aussi sur le papier. Son essai Des clefs et des serrures, images et proses, publié en 1983, mêle clichés de maîtres de la photographie à ses propres textes qui leur sont consacrés. Entre éléments de biographie et impressions subjectives, l'écrivain livre un véritable hommage à la photographie et à ses artistes. Il récidive, en 1992, avec Le Crépuscule des Masques. Il est temps de (re)découvrir ce legs inéstimable.
Source : http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/01/19/la-photographie-l-autre-passion-de-michel-tournier_4849685_3382.html"