© Charlotte Zobel
BETTY H.
Cette fiction est librement influencée par une ambiance Hitchcockienne , où aucune chose n'est ce qu'elle parait être. Chaque image peut et se veut une interprétation libre. Le personnage anxiogène, nous entraîne entre mystère et interrogation. La narration parsemée d'objets se veut profondément MacGuffin dans la pure tradition d'Hitchcock.
DANS MON SILENCE ...
Il y a dans ce travail une tentative de fissurer un bloc, de retrouver le mouvement, de réinventer un espace, face à l’écrasante évidence de la perte de ma soeur. On se heurte à la mort, on piétine, impuissant et on se cogne contre ce quelque chose qui ne cesse de résister. Alors, il faudrait pleurer. Mais on s’enfonce vers le silence. Il faut échapper à l’envie du vide et accepter de perdre ce qui a été perdu. Cette période revient sous forme d’images fixes qui ont gardé les traces du renoncement, des doutes et des contradictions. La vie dans son désordre donne un récit marqué par une narration poétique des souvenirs de sa maladie ponctués par les sensations de notre relation. Je me suis attachée à garder une douceur et une pudeur loin des clichés habituels ou l’absence s’inscrit en creux dans la série, ou la violence tumultueuse du deuil et le chaos intérieur rejaillit. Le fragment s’impose alors comme la seule forme possible de narration, la seule capable de rendre au plus juste la réalité.
SHORTCUT
A la croisée des chemins, quelque part entre mise en scène, imprévus et répétitions, je crée une boucle narrative ou tout ce qui est extérieur aux images ne compte plus.
© Charlotte Zobel