Jeudi 07 Janvier 2016 11:05:13 par Caroline Bertolino dans Expositions

« Pour la première édition de la Biennale des photographes du monde arabe, j’ai choisi d’exposer Le temps suspendu de Maher Attar. Photojournaliste de profession, Libanais de naissance, Maher Attar a porté un regard très personnel sur l’actualité de la région, la guerre du Liban, les femmes et le voile, la vie qui continue. Mais le monde arabe ne doit pas être réduit à l’extrémisme et à la guerre. Ce sont aussi des pays neufs, en pleine croissance, qui se positionnent au centre d’une nouvelle partie du monde qui va de chez eux à l’Inde et à la Chine. C’est un aspect de ce monde-là que Maher Attar a choisi de photographier. Des immeubles qui surgissent au milieu du désert. Des Bédouins qui conservent l’attachement à leurs racines tout en entrant dans une modernité vertigineuse. Un monde en pleine gestation. Pour symboliser ce moment, il a choisi de revenir à l’argentique, au film, à un matériel obsolète, la lomographie. Ses images acquièrent ainsi une intemporalité qui symbolise cet « instant suspendu » au début du XXIème siècle, entre un passé séculaire presque immobile et un futur en pleine émergence. » Valérie-Anne Giscard d'Estaing, directrice de la Galerie Photo 12.

Shaqab Three © Maher Attar

 

Cette collection de 25 photographies fait partie de l'exposition de lomographies "Le Temps Suspendu" présentée dans le cadre de la Première Biennale des Photographes du monde arabe contemporain à Paris, un travail sur le temps qui interroge les traces perdues et qui imagine des lieux de mémoire.